Le Docteur Djabir Ibrahim du Comité scientifique a dressé un tableau de la situation épidémiologique en Union des Comores, lors d’une conférence de presse ce jeudi 30 décembre 2021. Il a fait le point sur la quatrième cohorte vaccinale et la recrudescence des cas de contaminations.
On dénombre à ce jour, 1577 cas positifs dont seulement 6 nécessitent une hospitalisation. Une preuve, selon lui, de l’intérêt de se faire vacciner puisque aucune des personnes hospitalisées n’est vaccinée. » sans la vaccination nous serions face à une catastrophe » a-t-il indiqué.
Il est revenu sur le fait que le pays est classé orange par les autorités françaises, une couleur qui correspond à « pays/territoires dans lesquels est observée une circulation active du virus dans des proportions maîtrisées. » Alors qu’auparavant nous étions sur la liste des pays « vert » « dans lesquels aucune circulation active du virus n’est observée et aucun variant préoccupant n’est recensé. »
Il préconise un renforcement des contrôles sanitaires aux frontières mais également entre les îles, puisque la situation diffère d’une île à l’autre, Ngazidja étant le bonnet d’âne, le mauvais élève avec seulement 12% de la population ciblée lors de cette quatrième campagne, s’est fait vacciné.
Par contre, silence radio sur les revendications des grévistes de Samba Nkuni. Le personnel de l’hôpital, des infirmiers jusqu’aux femmes de ménage, est en grève pour réclamer plus de moyens.
L’établissement est à bout de souffle et ceux qui y travaillent dénoncent le manque de considération des autorités à leur égard. Pourtant c’est ce site qui a été désigné pour accueillir les malades atteints du covid-19.
Étant en première ligne dans le combat contre la pandémie, ils ne comprennent pas que le gouvernement les néglige. Même les primes accordées à ceux qui luttent contre le coronavirus, la plupart d’entre eux n’en n’ont pas vu la couleur. Certains d’entre eux touchent un salaire de misère de 25 000 à 30 000 Fc.
Ceux qui méritent d’être choyés sont méprisés, une attitude qui peut générer un découragement et donc une moindre efficience dans la guerre contre le Covid-19.
Mohamed Moussa Al Comorya
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