Covid-19 : Plus de 50 passagers en provenance des Comores testés positifs à Marseille

Covid-19 : Une cinquantaine de passagers en provenance des Comores ont été  testés positifs à leur arrivée à l’aéroport de Marseille. 

Ce dimanche 26 décembre, vers 8 heures, à l’aéroport de Marseille, à la descente d’avion, une personne attendait les passagers en provenance de Moroni à bord du vol d’Ethiopian Airlines, pour les diriger vers une salle spéciale test covid-19. 

Selon des informations recueillies auprès d’une passagère française d’origine comorienne, seuls ceux qui venaient de Moroni ont été soumis au test. Ce qui démontre la suspicion qui règne sur la fiabilité des résultats des tests PCR effectués dans l’archipel. 
Un scepticisme justifié puisque sur plus d’une centaine de personnes testées, la moitié sont positives au Covid.  Des masques et des gants leur ont été distribués, la police aux frontières a tamponné leurs passeports sans vérifier les photos et les empreintes. 

Ce n’est qu’aux environs de midi que les derniers passagers contaminés  ont pu quitter l’aéroport avec pour consignes 10 jours d’isolement chez eux. 
Les autorités sanitaires comoriennes doivent s’expliquer sur l’inefficacité des tests PCR qu’elles facturent 60 euros.

 Le fait qu’une personne sur deux testées sur une centaine de personnes, se révèle positive, est un signe alarmant indiquant un taux d’incidence extrêmement élevé dans notre pays.

Partout sur le territoire national, on constate une augmentation des états fiévreux, mais la majorité refuse d’admettre qu’il s’agit du covid. Hier, une personne est décédée à l’hôpital El Maarouf, testée positive, sa famille avait refusé qu’elle soit transférée à Sambi Nkuni.  

L’Union des Comores connaît une résurgence de la pandémie, avec 1135 cas actifs selon le communiqué du ministère de la Santé datant du 26 décembre. A titre de comparaison, un mois en arrière le 28 novembre il n’y avait que 64 cas actifs. Une explosion des contaminations qui serait dû à la reprise des mariages et l’arrivée des vacanciers de fin d’année.

 Du côté des autorités, les signaux émis sont contradictoires. D’une part, des mesures draconiennes pour inciter la population à se faire vacciner. De l’autre, l’annonce de l’autorisation des mariages à partir du 2 janvier 2022.

Le gouvernement ne semble pas avoir tiré leçon des erreurs de l’année dernière à la même période. Une levée des restrictions en plein milieu d’une résurgence de la pandémie avait eu des conséquences funestes. Du 29 décembre 2020 au 22 janvier 2021, nous étions passés de 765 à 2160 cas cumulés, soit 1395 cas de plus en 24 jours. De 9 morts, nous sommes arrivés à une centaine, dont des personnalités, tels que l’entrepreneur Omar Mouhsine, Fakridine Abdoulhalik, Amir Bobah ou encore Zoubert Hassanaly, Maire de Fomboni.

Face à la gravité de la situation, la notabilité de certaines villes comme Moroni avait décidé d’interdire les mariages allant à contre courant du gouvernement. 
Azali Assoumani et le comité scientifique qui le conseille considèrent qu’il faut interdire les mariages lorsqu’il y a 64 actifs et les autoriser quand on atteint 1135 cas, une position qui défie toute logique. 

Si le mois de janvier 2022 s’avère aussi mortel que celui de 2021, à Dieu ne plaise, le gouvernement portera une lourde responsabilité, pour avoir commis deux fois la même erreur.

Mohamed Moussa Al Comorya



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