Mbelizi, le nouvel album de Dadiposlim est enfin disponible depuis le 3 février 2023.

Après Twamaya en 2015, Holo en 2019, le chanteur nous revient avec un troisième album intitulé Mbelizi. Un voyage musical qui se décline en 14 titres et autant d’escales dans des univers aux sonorités variées.
Maturité. C’est le mot qui vient à l’esprit lors de l’écoute de ce nouveau projet. Dadiposlim a parcouru du chemin depuis l’époque où il participait au concours musical The Voice Afrique Francophone en 2017. Désormais il est aussi devenu producteur, il a créé son propre label Twamaya House.
Dès la première chanson « Niviye », il annonce la couleur sur un piano mélancolique, l’amour sous toutes ses déclinaisons, est le fil conducteur. Ce thème se poursuit de manière plus joyeuse dans « Moyo » et « Rohoni » en featuring avec Pedro Karim, aux influences Est-africaines, proches de la tendance Bongo.
Sur le cinquième titre de l’album « kinaza », on retrouve un autre invité Moumtaz Nyora. Dadiposlim n’a pas oublié ceux qui aiment se trémousser sur le dancefloor, « Fitina » est une chanson qui donne envie de danser tout en narguant les jaloux et les envieux dans les paroles.
La quasi-totalité des musiques sont l’œuvre du compositeur Solam et collaboration avec le chateur lui-même.
Dadiposlim ne se contente pas d’avoir une jolie voix, c’est également un parolier. Il sublime la langue de Mbae Trambwe. Poète des temps modernes, il prouve une nouvelle fois son talent de lyriciste. Il met à l’honneur le Shikomori, a commencer par le choix du titre de l’album « Mbelizi ».
Dans « Laila » l’artiste nous emmène au pays de la Teranga sur du Mbalax, la musique du Sénégal avec en prime quelques paroles en Wolof. Le clip tourné à Dakar est un mélange de cultures comoriennes et sénégalaises.
Après ce détour en Afrique de l’ouest, on revient chez nos voisins de la cote swahili avec « Taratibu » qui fut le premier extrait de l’album qu’il avait fait découvrir au public. Grace à cette chanson, il a pu toucher le public tanzanien, qui l’avait repris dans des centaines de vidéos de chorégraphies sur Tiktok.
Le voyage sur la planète se poursuit sur « Tabiri » cette fois dans les Caraïbes avec des sonorités de Kompa haïtien, avant de revenir sur le continent avec « Bolingo » qui explore la Rumba congolaise.
Dadiposlim nous offre une large palette de styles musicaux. Il y en a pour tous les genres. Seul bémol, on peut toutefois regretter que l’artiste ne se soit pas testé à l’Afrobeat et l’Amapiaono deux courants populaires actuellement qui auraient pu élargir sa fan base à l’internationale. Il est resté dans les fondamentaux mais c’est aussi ça la maturité.
On peut aussi remarquer que si Dadiposlim chante la femme et que l’amour est un thème omniprésent, il y a une absence de voix féminines sur son album.
Les clips sont d’une qualité exceptionnelle, la réalisation musicale est soignée, les paroles sont d’une éloquence et d’une poésie qui laissent admiratif. On peut dire que l’album est une réussite. Il est agréable à écouter du début à la fin. Al Comorya le recommande très fortement.
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