Tisslame Sambi avocate en France et fille de l’ancien président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah Sambi, nous a accordé un entretien, au sujet du futur procès de son père devant la Cour de Sûreté de l’Etat, pour Haute Trahison.
Elle dénonce avec éloquence une mascarade judiciaire et une pièce de théâtre destinée à tromper la communauté internationale.
Pour la jeune juriste, il ne fait aucun doute que l’ancien Rais ne bénéficiera pas d’un procès équitable, car jusqu’à présent la justice comorienne a toujours bafoué ses droits, selon elle, citant pour appuyer ces propos, la détention provisoire qui normalement n’excède jamais 8 mois, pourtant son père est sous le régime de la détention provisoire depuis 4 ans.
Un procès sur la citoyenneté économique qui se déroule à la Cour de sureté de l’Etat? Il y a déjà matière à comprendre que c’est une mascarade »
Tisslame Sambi estime que le procès devant la Cour de Sureté de l’Etat est problématique à plus d’un titre. L’article 30 de la constitution prévoit une loi organique qui détermine les éléments constitutifs d’une haute trahison et quelle peine est encourue. Or cette loi n’a toujours pas été votée. Elle se demande comment sera appliquée une loi qui n’existe pas.
Elle rappelle également que le même article indique que seule la Cour Supreme siégeant en Cour de Justice est compétente pour juger un ancien président poursuivi pour haute trahison.
De son point de vue, c’est la preuve qu’ils n’ont rien trouvé contre Ahmed Abdallah Sambi concernant le détournement de fonds publics.
Une défense argumentée, pour celle qui n’a eu de cesse de se battre pour la libération de son père.
Vous pouvez visionner l’intégralité de l’entretien ci-dessus.
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