le Directeur de l’opérateur téléphonique, Said Ali Chayhane a dressé le bilan, évoqué ses objectifs, assumé l’externalisation de 400 emplois et indiqué que la 5G n’est pas une priorité.
Comores Telecom fait le bilan du premier semestre 2022. C’est le Directeur Général, Saïd Ali Chayhane qui s’est chargé de dresser un tableau de la situation après les 6 premiers mois de l’année.
La société vise un chiffre d’affaires de 17 milliards en 2022. A mi parcours, nous sommes loin du compte, puisqu’elle a réalisé 7,3 milliards. Le directeur a tout de même souligné que ce résultat est satisfaisant car c’est 1,4 milliards de plus que le premier semestre de l’année 2021.
Pour atteindre ses objectifs annuels, la compagnie devra mettre les bouchées doubles pour engranger les 10 milliards restants en l’espace de 6 mois.
Pour rappel, le chiffre d’affaires de l’entreprise publique était de 28 milliards en 2016. Elle a subi une spectaculaire dégringolade, chutant à 12 milliards en 2020.
Plusieurs facteurs expliquent cette baisse vertigineuse. L’arrivée de son concurrent Telma mais également la gestion calamiteuse de l’opérateur historique qui avait pourtant une longueur d’avance après des décennies de position monopolistique.
Lors de la conférence de presse, Saïd Ali Chayhane est revenu sur le mouvement social qui continue de secouer la maison. En effet, depuis début juin, de nombreux employés se sont mis en grève pour contester un plan d’externalisation, concernant 400 personnes.
Le Directeur, droit dans ses bottes, assume cette décision. Interrogé sur le Hitima organisé par les travailleurs en colère, il répond: « ce hitima vise quiconque veut leur faire perdre leur travail, or ce n’est pas mon cas, je ne me sens pas concerné car ils auront toujours leurs postes, mais ils ne seront plus des employés de Comores telecom »
Concernant l’aspect technique et les avancées technologiques, on apprend que la 5G n’est pas pour demain. La société ne semble pas en avoir fait sa priorité, se contentant de la 4.5G.
Chayhane explique que l’exploitation de la 5G fait débat dans de nombreux pays avancés et qu’il faut donc être prudent. Cette posture et ce manque de vision risquent de coûter cher à l’opérateur dans le futur, car partout dans le monde la 5G devient la norme, les smartphones derniers cris sont tous configurés pour cette nouvelle technologie.
Rattraper un retard à l’avenir sera plus onéreux que suivre l’évolution du monde.
Quant à la fin du fameux forfait illimité Huri Intense, qui était si populaire auprès des clients, Comores Telecom décline toute responsabilité et fait porter le chapeau à l’ANRTIC l’Autorité Nationale de Régulation des TIC.
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