Vie chère: Hausse du prix du riz à 400 fc, le calvaire continue | Al Comorya

Après les produits pétroliers, le kilowattheure d’électricité,  les tarifs des transports, la farine, les matériaux de construction, c’est le tour du riz ordinaire, l’aliment de base du comorien de subir une hausse de son prix. 

Mardi 12 juillet, L’ Office Nationale d’Importation et Commercialisation du Riz a proposé un aménagement de la structure de prix du riz ordinaire. Evoquant la guerre en Ukraine et la pandémie du covid-19, la société d’Etat dit avoir subi des pertes considérables et insupportables.

Aujourd’hui l’ONICOR enregistre une perte insupportable de 62.000 kmf par tonne avec un prix de revient de 315.000 kmf la tonne et un prix de vente de 253.000 kmf la tonne.

La situation nous oblige donc à revoir notre structure de prix à la hausse pour faire face à nos obligations et pouvoir continuer à fournir du riz ordinaire de très bonne qualité à la population.

C’est dans ce sens que l’ONICOR a proposé aux autorités compétentes une nouvelle structure de prix ainsi constituée :

– 1 Sac de 25kg = 13500 fc

– 1 kilo = 600 fc

– 1 tonne = 520.000 fc

Dans la journée du mercredi 13 juillet, l’Argentier Mze Abdou Chanfiou flanqué du Ministre de l’Economie Ahmed Bazi, le porte-parole du gouvernement Houmed Msaidie et du Conseiller privé du Président Nour El-Fath Azali, ont annoncé que le gouvernement avait décidé de fixer le prix du kilogramme de riz ordinaire à 400 fc et de ne pas suivre les 600 fc proposés par l’ONICOR. Ils affirment que le gouvernement prendra en charge les 200 fc de différence.

Sommes nous face à un jeu de dupes? Nombreux sont ceux qui se sont interrogés à l’annonce faite par Onicor la veille, se demandant à quoi cela rimait de rendre publique la proposition d’une nouvelle structure de prix, avant de la soumettre aux autorités?

On comprend désormais, qu’il s’agissait d’un tour de passe passe, visant à mieux faire passer la pilule de cette nouvelle hausse auprès de la population qui sera soulagée d’apprendre que finalement le prix est à 400 fc et non 600, oubliant ainsi qu’il s’agit tout de même d’une augmentation de 100 fc par rapport au 300 fc que l’on payait auparavant.

Si ONICOR est dans cette situation, cela est dû à la mauvaise gestion cette entreprise publique, à l’image des autres sociétés d’Etat.

De nombreuses entreprises privées comoriennes impliquées dans l’importation de produits dont l’Etat n’a pas le monopole, subissent également la conjoncture mondiale, pourtant elles ne sont pas toutes dans le rouge, en situation de quasi-faillite comme le sont Onicor ou SCH.

Les revenus de l’Etat Comorien reposent majoritairement sur les sociétés d’Etat, en ayant nommés des directeurs en se basant sur le copinage et non sur les compétences, Azali Assoumani a pris un risque qu’il paye plein pot aujourd’hui.

Mohamed Moussa AlComorya



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