Mercredi 29 juin, le Procureur de la République de Mutsamudu, Mohamed Abdallah a fait le point sur l’enquête concernant l’assassinat de la commerçante Sitty Hafsoit Dhoiffir.
La femme de 50 ans, mère de quatre enfants, a été tuée dans la nuit du 26 au 27 juin dans sa chambre, située dans l’hôtel dont son mari est propriétaire, le Johanna Livingstone, dans le Chef-lieu de l’île d’Anjouan.
Selon le rapport médical elle aurait reçu plusieurs coups à la nuque, la poitrine et le bras droit. Une somme de 500 000 fc a été dérobée, ainsi qu’un téléphone portable de marque iPhone 13.
Selon le Procureur de la République:
« 26 personnes sont auditionnées dont 20 en garde à vue pour les nécessités de l’enquête et indices graves et concordants »
Une délégation composée, entre autres, du Commandant de la gendarmerie nationale et quatre enquêteurs de la Brigade de Recherches de Moroni, est arrivée depuis Ngazidja, pour renforcer l’équipe d’enquêteurs sur place à Anjouan.
Le téléphone aurait été retrouvé lors d’une perquisition et celui qui l’avait en sa possession aurai été arrêté. La coque et la pochette de l’iPhone de la victime auraient été trouvées sur la table chez l’individu suspecté.
Un ratissage de son quartier aurait permis d’identifier des objets brûlés parmi lesquels il y’avait l’écran du téléphone, toujours selon le procureur Mohamed Abdallah.
Le 27 juin, le Ministre de l’Intérieur Fakridinne Mahamoud avait présenté ses condoléances dans un communiqué et promis une tolérance zéro pour les auteurs de ce crime horrible qui ne restera pas impuni.
Le lendemain, le Secrétaire Général du parti Juwa Hassane Ahmed El Barwane a publié un communiqué, pointant du doigt la responsabilité du gouvernement dans la détérioration du climat sécuritaire.
« un tel acte ne peut laisser personne indifférente tant par sa cruauté que par l’insécurité qui s’est installée dans notre pays réputé pourtant, jusqu’à l’avènement, en 2016, du pouvoir d’Azali Assoumani, comme un pays paisible et accueillant. »
L’ancien ministre et ténor de l’opposition tend la main au gouvernement et appelle à un dialogue sur le sujet de l’insécurité:
« Il est temps, urgent et impératif que l’Etat de fait d’Azali prenne la mesure de l’ampleur de la gravité de l’insécurité dans le pays pour :
1- Retrouver les auteurs des crimes et les traduire en justice.
2- Renouer le dialogue réel entre les divers acteurs socio-économiques et politiques du pays pour qu’ensemble, nous dégagions des solutions pérennes à cette violence multiforme que les autorités de fait sont incompétentes à résoudre mais qui permettront de mobiliser tout le monde pour :Renforcer la sécurité dans nos villes et villages.
– Accroitre la vigilance aux frontières du pays.
– Alléger le coût de la vie des ménages. »
Reste à savoir si le gouvernement répondra favorablement à cette proposition.
Le Maire de Mutsamudu a pour sa part, pris la décision de limiter les festivités de mariages à 20h au plus tard.
Les Tari doivent se dérouler entre 17 heures et 20 heures, en cas de non respect de ces horaires la police municipale à ordre d’intervenir et disperser les participants.
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