
Joyeuses fêtes d’indépendance de la nation comorienne.
Le 6 juillet est une grande fierté, d’abord parce qu’il marque la fin de l’humiliation coloniale avec son cortège de malheurs et d’humiliations vécus par cette indigne abomination.
C’est une fierté ensuite, parce que désormais, en tant que nation souveraine, nous avons le » POUVOIR » de décider de notre avenir selon nos priorités et exclusivement au nom de nos intérêts.
Donc soyons clairs : la mauvaise gestion, c’est à dire les 365 jours de chaque année pendant 47 ans de mauvaise gouvernance sont le résultat des mauvais choix faits par les uns et les autres, mais aucunement en lien quelconque avec la liberté recouvrée.
Préparer l’avenir d’un pays puise dans une volonté portée par des hommes et des femmes attachés à cette idéal.
Cette même France qui fait des merveilles ici , est celle-là même qui s’ est montrée incapable pendant des années à régler des problèmes pourtant de type de pays sous-développés dans une partie de Mayotte et de la Guyane.
Pensez-vous que ce soit seulement une question de moyens? Non. Elle n’a seulement pas la volonté de le faire sur ces contrées lointaines dont elle a pourtant la responsabilité légale (Guyane) ou de fait (Mayotte).
Preuve que tout est question de volonté de nos gouvernants de faire de notre destin une priorité ou pas.
Même pour le bilan de l’indépendance, certes beaucoup reste à faire, mais le bilan des 47 ans n’est pas aussi négatif que certains le pensent au point d’entendre certains exprimer des idioties de type « kayiri djeli rika harimwa utrwana ».
Une véritable insulte à l’intelligence humaine et à sa dignité d’Homme libre.
Le bilan de l’indépendance à mon échelle familiale et locale :Dans ma famille, avant l’indépendance, seul mon grand-père travaillait avec un petit salaire de garde pénitentiaire. Aujourd’hui, grâce à elle et l’école de la République, ma famille fait partie de la classe moyenne supérieure aux Comores et pourtant elle n’a jamais donné un ministre.
Merci à l’école de la République et aux enseignants de la République des Comores indépendantes, malgré les difficultés.
Ce petit salaire de garde pénitentiaire a donné naissance à une brigade de cadres. Alhamdoullillahi!
Dans le domaine local, avant l’independance Ouani disposait de 2 médecins ( Dr Abdallah Allaoui Annis et Dr Amine Ben Cheik Attoumane) et aujourd’hui, elle compte au moins 45 médecins dont 8 spécialistes parmi lesquels une dizaine exerçant à l’étranger et ayant tous bénéficié des efforts de la République comorienne jusqu’au Bac.
Je pourrais en multiplier les exemples, secteurs par secteurs.
Le potentiel est là, les moyens sont là. Il suffit d’en prendre conscience et de nous retrousser les manches pour préparer notre futur meilleur.
Croyons en notre capacité de nous développer en misant sur nos atouts (la jeunesse de notre population, des jeunes diplômés qui ne demandent qu’à être utilisés au service de l’avenir, une diaspora dynamique, la plus contributrice et qui injecte des milliards pour soutenir la consommation, etc.).
Il nous faut redorer le blason de l’Etat en le rendant plus responsable, moins corrompu, grâce à une justice résolument indépendante et efficace pour tisser la confiance avec notre diaspora et ainsi capter son épargne pour financer nos ambitions économiques.
Et en même temps, cet assainissement pourra attirer les investissements sérieux étrangers, autres que ceux issus de rapaces qui viennent voler notre dernier linceul.
Le bilan est extrêmement négatif dans certaines régions reculées de notre pays, nous avons le devoir de penser à ces régions.
J’y crois
Kays Soilihi
Catégories :Edito & Opinions, Infos & actu, Siasa
Je suis totalement d’accord avec toi, c’est vrai il y a des personnes qui confondent entre être libre et un mauvaise gestion des affaires.
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