En colère, les pompiers demandent la démission de Takfine Ahmed

Les pompiers en colère à la DGSC, 2 novembre 2021

La Direction Générale de la Sécurité Civile, plus connue sous son ancien nom de Cosep est en ébullition, depuis ce matin du 2 novembre.

Il semble que les soldats du feu n’ont pas digéré les insultes proférées à leur égard par leur Chef Takfine Ahmed.

Vendredi 29 octobre, un incendie s’est déclaré à la station-essence Elbeit à Moroni, une moto avait pris feu.

Le Directeur s’est rendu sur place avant ses hommes. Ne les voyant pas arriver, il s’est mis dans une colère noire. Au téléphone avec eux, il perd son sang froid et tient des propos d’une grossièreté et une obscénité, indignes d’un responsable.

A l’heure d’internet et des smartphones, ses paroles ont été filmées et ont créé le buzz sur les réseaux sociaux.

L’opinion était scindée en deux entre ceux qui sont excédés par la lenteur du cosep et son absence réactivité lorsqu’on a le plus besoin d’eux, approuvaient les insultes ou tout du mois se montraient compréhensibles et d’autres qui trouvaient inadmissible qu’un Directeur puisse traiter son personnel de la sorte avec une telle arrogance.

Hier 1er novembre, Takfine Ahmed a présenté ses regrets et ses excuses, dans un communiqué de presse. Il s’est justifié par le fait qu’il s’agissait d’un incendie dans une station-essence qui aurai pu occasionner une énorme explosion dans une zone habitée.

Les excuses n’ont pas apaisé la tension. Ce matin, les pompiers ont exprimé leur mécontentement, tout en exigeant la démission de leur patron. Ils ont montré le matériel désuet avec lequel ils travaillent.

Ce manque de moyens matériels est le principal facteur, qui les empêche de mener à bien leur mission, selon leurs dires.

Le sous-équipement du Cosep est symptomatique d’un mal qui ronge tous les secteurs de l’administration comorienne. Lorsqu’il y a de l’argent disponible, il ne sert jamais à acheter des équipements mais plutôt à construire des bureaux climatisées et faire des séminaires et ateliers à n’en plus finir.

Pourtant c’est une question de vie ou de mort. Sans de nouveaux camions et matériels dignes d’un pompier, des enfants comoriens continueront à mourir, dans des incendies, comme ce fut le cas, ces derniers mois, à Samba Mbodoni, Vanadju et Mbeni.

Car hélas, ce sont toujours des enfants en bas âge qui paient le plus lourd tribut au feu. Pour faire simple, si vous arrêtez les séminaires et prenez cet argent pour remplacer l’embrayage défectueux du camion à défaut d’un acheter un neuf, vous sauverez des vies.



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