Hotrangani hufu mdru! Le pétrolier que les comoriens attendaient comme le Messie et qui devait mettre fin à la pénurie de carburant et son corollaire, le délestage électrique, est bien arrivé à bon port, hier à Moroni.
Mais le soulagement fut de courte durée. Les quatre moteurs du bateau sont tombés en panne, a annoncé Oumara Mgomri Directeur de la SCH.
La guigne continue de poursuivre cette commande de carburant qui devait initialement arriver le 1er août mais fut retardée par une série d’aléas climatiques, selon les dires des autorités.
Les citoyens doivent encore prendre leur mal en patience, avant de voir le précieux liquide couler à flot dans les pompes des stations-services.
Ce nouveau rebondissement, serait presque comique, s’il n’avait pas de lourdes conséquences sur l’économie.
En effet, Sonelec n’a pas été capable de fournir de l’électricité à la capitale Moroni, durant toute la journée d’hier 4 août.
Le Directeur de Comor-hydrocarbure accuse la société nationale d’électricité d’avoir refusé 30 000 litres de Gasoil sous prétexte qu’ils avaient une couleur étrange.
Certains commencent à se demander si l’excuse de la pénurie de carburant, n’est pas un alibi, un prétexte, permettant à la sonelec de cacher un autre problème technique.
A cet effet, Al Comorya s’est entretenu ce matin avec Soilihi Mohamed Djounaid, Directeur de la Sonelec.
Il a rejeté en bloc les accusations d’Oumara Mgomri affirmant que le carburant qu’ils voulaient lui livrer était des fonds de cuve dont la qualité était incertaine. Djounaid affirme n’avoir pas voulu prendre le risque d’endommager les générateurs de la station thermique de Vwadju.
Sonelec et Comor Hydrocarbure ne sont pas les seuls sociétés d’Etat empêtrées dans la mouise. Comores Telecom a organisé une prière Hitima contre ceux qui volent ses câbles et son cuivre.
Un recours à la justice divine qui en dit long sur le manque de confiance qu’ils ont en la justice comorienne.
Une chose est sûre, on n’est pas sorti de l’auberge. Cinq ans après l’arrivée d’Azali Assoumani au pouvoir en 2016, force est de constater qu’il n’a réussi à régler aucun des problèmes qui empoisonnent la vie quotidienne des comoriens.
Les entreprises publiques censées être des vaches à lait, des poules aux œufs d’or sont devenues des chats noirs qui attirent la poisse.
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