
L’Ambassadrice de France auprès de l’Union des Comores, Jacqueline Bassa-Mazzoni a rencontré la presse ce matin.
L’occasion de faire le bilan de son séjour dans l’archipel. Elle est revenue sur la perte d’influence de la France aux Comores, au profit de nouveaux partenaires internationaux tels que la Chine, L’Arabie Saoudite ou la Russie.
Elle pense que pour y remédier il faut miser sur le soft power, notamment en augmentant les bourses d’études. Elle affirme avoir multiplié le nombre par 3 depuis qu’elle a pris ses fonctions il y a 4 ans.
Ainsi, elle espère que les jeunes comoriens n’iront pas étudier dans des pays qui enseignent un islam radical.
Sur la question du contentieux territorial sur Mayotte, la diplomate pense qu’il est trop tôt pour parler de faire sauter le visa Balladur, estimant qu’il faut au préalable une réduction de l’écart de développement entre l’île administrée par la France et le reste de l’archipel.
L’ambassadrice a salué l’attitude des autorités comoriennes qui ne revendiquent plus Mayotte sur la scène internationale:
« Je remercie le gouvernement comorien d’avoir lâché le recours systématique aux institutions internationales à l’ONU, pour dénoncer, mettre la France au pilori, ça n’aurait rien arrangé et ils ne l’ont pas fait parce que c’est une sage position. »
Confirmant ainsi la docilité, la passivité, voire même la soumission des dirigeants comoriens sur ce dossier de l’intégrité territoriale.
Sur la prospection pétrolière, elle conseille le plus sérieusement du monde aux comoriens de se tourner plutôt vers le solaire et les énergies renouvelables.
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