Horreur à Ndzauze, homme retrouvé égorgé dans un champ

Nouveau drame, nouvelle tragédie, nouvelle plongée dans l’horreur. Le corps sans vie d’un homme a été découvert, samedi 15 mai, aux environs de 22h, dans un champ situé dans la localité de Ndzauze au nord de l’île de Ngazidja.

(Reportage vidéo sur place à Ndzauze)

Le cadavre a été retrouvé, à la suite de recherches et d’une battue citoyenne entamées par les habitants et les proches, qui s’inquiétaient de ne pas le voir rentrer à la nuit tombée.

Ils ont ratissé la région jusqu’à dans la région limitrophe de Mbude. C’est dans un lieu reculé que l’on appelle Sada, qu’il a été repéré. Selon plusieurs témoignages horrifiés de ceux qui ont vu le corps, il a été décapité.  

Ahamade Msaidie Ibouroi, agriculteur et éleveur de bétail, il était parti de beau matin, après la prière de Al Fajr, s’occuper de son troupeau, comme il en a l’habitude.

Dans la journée, il a téléphoné à son neveu AbdoulKarim, il lui a demandé où il se trouvait. Le jeune homme lui a répondu qu’il était dans un champ à Fasi. C’est alors que son oncle lui a demandé s’il connaissait le numéro de la police. Il lui a expliqué qu’il faut taper le 17 et lui a demandé s’il y avait un souci ce à quoi il répondit que non.

Ces éléments indiquent qu’il a probablement été confronté à une situation, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre ou qu’il s’est senti en danger.

Tous ceux qui le connaissaient décrivent un homme sans histoire, qui gagnait bien sa vie grâce à l’agriculture et l’élevage. Certains supposent que c’est son bétail convoité, qui est peut être la cause de son meurtre. Le regretté a été enterré dans la nuit. 

La brigade de recherche est sur les lieux du crime pour mener l’enquête. Ce matin, la Gouverneure de Ngazidja, Sitti Farouata Mhoudine s’est rendue à Ndzauze. Elle a présenté ses condoléances au nom du Chef de l’Etat. Elle a appelé les citoyens à être vigilants face à la montée de ce banditisme.

Les Comores assistent à une vague de criminalité sans précédent. Le 8 mai,  ce fut la stupeur dans le petit village de Mwembwadju, toujours dans la région de Mitsamihuli. Le corps de la petite Faina Rahim, 5 ans, a été retrouvé en état de décomposition, gisant dans un trou. Elle aurait été violée avant d’être assassinée. 

Ce sont donc deux meurtres particulièrement barbares et sauvages en à peine deux semaines. C’est du jamais vu dans une société comorienne qui se targue d’être l’une des plus paisibles au monde. Dans un pays où, une étrangère peut prendre le taxi seule, la nuit sans se sentir en danger, ce genre d’affaires sordides choquent et interpellent les consciences. 

Sans  prôner une politique du tout sécuritaire, il est tout de même important que le pays organise une convention non partisane, sur la sécurité et la justice, pour mettre en place un projet consensuel visant à renforcer la sécurité.

Ces nouveaux défis que posent cette recrudescence des actes criminels, exigent de nouveaux dispositifs. Je réitère mon appel à la création d’un ministère de la sécurité publique qui regrouperait, la police, la gendarmerie et l’administration pénitentiaire.

Il est temps de créer d’urgence des nouvelles prisons pour que tous les condamnés puissent exécuter leurs peines et non relâchés pour désengorger les cellules.  

La police municipale doit être renforcée car à Ndzauze, comme à Mwembwadju ou encore à Seleani où un homme fut poignardé en novembre dernier, la présence de l’Etat fait défaut. 

Le gouvernement actuel a fait le choix de s’occuper en priorité de l’armée au détriment de la police, c’est la sécurité publique qui pâtit de ce mauvais calcul.  

Mohamed Moussa Al Comorya – Ne pas copier. Toute reproduction interdite –



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