« Lettres du bangwe » le livre qui donne la parole aux femmes comoriennes

Biheri Said Soilihi nous présente « Lettres du bangwe » le recueil qui donne la parole aux Comoriennes.

Aux Comores, les hommes ont l’habitude de se retrouver sur les places publiques, que l’on appelle Bangwe ou Pangahari. C’est l’équivalent, à peu près, de l’Agora dans la Grèce antique. 

En général, c’est un espace non-mixte. Un lieu de ségrégation basée sur le genre. Dans certaines villes où le conservatisme et les pesanteurs socio-culturelles sont encore fortement présents, les femmes traversent le bangwe d’un pas hâtif. 

Celle qui avait son châle ou shiromani sur l’épaule, se couvre la tête, le temps de s’éloigner et ne plus être à la portée des regards de ces messieurs. 

Lorsque les femmes y sont admises à certaines cérémonies c’est pour y être reléguées aux derniers rangs.

C’est cette place publique, au cœur de la cité, qui étouffe toute présence féminine, que se réapproprie symboliquement ce recueil intitulé « Lettres du bangwe »

Une libération de la parole. Une compilation de missives, prenant parfois la forme de confessions, parfois celle d’un manifeste, un plaidoyer, une bouteille à la mer.  Un coup touchant, tantôt bouleversant, révoltant à certains égards, encourageant à d’autres, en tout cas, ce puzzle de correspondances ne laisse pas indifférent. 

On dit qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. C’est partant de cet adage populaire que j’ai demandé à Biheri Said Soilihi, qui est à l’origine de ce projet, de présenter l’ouvrage « Lettres du Bangwe ». Car il s’agit de cela, se taire l’espace d’un instant et laisser les femmes comoriennes raconter leurs expériences.

Vous pouvez commander le livre en cliquant sur le lien ci-dessous.



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