Mufti demande à Azali d’emprisonner les imams qui prêchent en comorien | Al Comorya

« Irumbi shindji kashilele ntsi » «trop de bonté, ce n’est pas bon pour un pays »

C’est par ces mots de fermeté que le Grand Mufti des Comores Aboubacar Said Abdillah Djamalilaili a appelé le Chef de l’Etat Azali Assoumani à sévir contre les imams qui prêchent en comorien durant leur Khutba et les villages où il y a deux prières du vendredi alors qu’une seule suffit. 

C’est lors de l’inauguration de la mosquée de l’Armée, à Moroni près de la Gendarmerie, que le plus haut dignitaire religieux de la nation a tenu ce discours menaçant. 

« Il y a des gens qui vont étudier à l’extérieur et qui reviennent et se mettent à prêcher en comorien le vendredi. Kayina ukiri. Que celui qui doit être emprisonné soit emprisonné et que celui doit recevoir des coups de bâtons les reçoivent ».

Pointant du doigt en particulier l’imam de la mosquée de Maluzini où Azali Assoumani a récemment fait la prière du vendredi. 

« Demain, un père de famille qui a fait le Anda, même s’il ne connaît pas la fatiha, se lèvera pour dire que c’est lui qui prêchera désormais. Il parlera son shiunduantsi et c’est fini. Mais est-ce que c’est cela prêcher? »

De son côté, le Chef de l’Etat a rassuré le Mufti, « kaa makini » lui a t-il dit, promettant plus de fermeté. 

Depuis sa nomination Mufti Aboubakar Said Abdillah s’est illustré par des sorties cavalières et des propos déroutants, que l’on attend pas d’un religieux censé prôner la paix et la concorde dans la société. 

Il y a quelques temps, il s’en était pris à plusieurs reprises à la minorité chiite du pays, appelant à la répression contre eux. 

Proche de l’Arabie Saoudite, où il a étudié le Mufti actuel par son rigorisme s’éloigne de l’héritage de ses prédécesseurs, qui étaient plutôt d’obédience soufi.

Mohamed Moussa Alcomorya



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