Dans le cadre du premier Salon des Entreprises, qui se tient du 7 au 9 juin 2022 au Palais du Peuple à Moroni, nous nous sommes entretenus avec la Directrice Générale de l’ANPI L’Agence Nationale des Investissements, Madame Nadjati Soidiki.
«C’est une occasion pour les entreprises de se rencontrer et profiter de tous les services que l’écosystème entrepreneurial comorien offre » explique la jeune DG. Le but ultime étant de créer des opportunités de partenariats et d’affaires.
Le salon se décline en un parc d’exposition, des conférences et des ateliers pratiques répartis par thématiques.
Hausse des prix des produits pétroliers
En ce qui concerne la hausse des prix des produits pétroliers et son impact sur l’économie comorienne, Nadjati Soidiki prévient que cette augmentation aura des répercussions sur le citoyen et les entreprises.
Elle plaide pour que les entreprises soient soutenues par des dispositifs particuliers tels que le fond de garantie pour les importateurs qui est déjà en place.
Investissements directs étrangers
Sur le plan des investissements directs étrangers, la directrice explique que sa politique demeure de vendre la destination Comores, aux investisseurs afin d’attirer « des capitaux, de la richesse, des créations d’emplois, du transfert de technologies et de compétences. »
Explication sur les 1468 entreprises créées
Elle est revenue, plus en détails, sur ses propos sur la création de 1468 entreprises en 2020-2021, une annonce qui a laissé beaucoup de monde dubitatif.
Elle a rappelé que chaque premier jeudi du mois, la liste des entreprises créées est publiée dans Al Watwan, tout le monde peut donc vérifier.
Avant de poursuivre: «On a noté un dynamisme dans la démarche de la création d’entreprise. Cela est dû à plusieurs facteurs. Nous avions organisé avec la Banque Mondiale, un concours de Plan d’Affaires, les entreprises retenues bénéficiaient d’un accompagnement financier, sous forme de subvention pouvant aller jusqu’à 30 millions de francs comoriens.
Il était attendu de ces entreprises qu’elles soient formalisées. Il y a eu un afflux de jeunes venus formaliser leurs entreprises pour participer à ce concours. Un millier de projets a été déposé.
On note aussi chez les jeunes, une adhésion à la culture entrepreneuriale, grâce aux incubateurs et aux formations diverses.
La formalisation est l’étape la plus facile mais le vrai défi est que ces entreprises survivent. »
Propos recueillis par Ahmed Ibrahim d’ Al Comorya
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