Le Conseil national des paiements, une structure créée par décret présidentiel en Janvier 2022, a tenu sa première réunion mercredi 11 mai 2022 à l’initiative de la Banque Centrale des Comores.
Cette structure regroupe la BCC, l’ensemble des institutions financières de la place, ainsi que tous les acteurs impliqués dans la modernisation du système de paiement.
A l’issue de cette rencontre, le gouverneur de la Banque Centrale Younoussa Ben Imani, a parlé d’un vaste programme de modernisation du système de paiement qui a déjà commencé depuis un an.
Il a évoqué notamment l’acquisition de matériel qui va permettre l’interopérabilité et l’interconnectivité entre les banques.
Depuis trois ans, on assiste au développement du mobile banking avec la multiplication des moyens de paiement digitaux, tels que Mvola, Holo ou Hury Money.
Ce processus permet d’améliorer l’inclusion financière qui est un facteur de réduction de la pauvreté. Nombreux sont les comoriens n’ayant pas encore de compte bancaire. Mais ce phénomène qui prend de l’ampleur se heurte à l’absence de passerelles permettant de relier les différents moyens de paiements.
Le secteur bancaire doit s’adapter à cette nouvelle donne. Il existe deux modèles d’interopérabilité:
Le premier appelé Wallet to wallet, permet une interconnexion entre deux opérateurs de Mobile Money, exemple Mvola et Huri money.
Le deuxième est appelé « Bank to wallet » et il connecte une banque traditionnelle à un service de Mobile banking, supposons BIC et Mvola.
Les deux, sont souhaitables aux Comores.
Lors d’un message à l’occasion de l’ Eid El fitr, le Gouverneur de la Banque Centrale, avait annoncé la scission de la SNPSF entre une partie poste et l’autre une banque postale qui va faciliter l’obtention de crédits pour les citoyens comoriens.
Il a également indiqué qu’un investisseur étranger va reprendre la BFC Banque Fédérale du Commerce qui est sous tutelle provisoire de la Banque Centrale.
Younoussa Imani a déclaré que d’ici la fin de l’année, seront lancés des Bons du Trésor, qui vont permettre au gouvernement, en cas de difficultés de trésorerie, de mettre ces Bons à disposition des citoyens pour obtenir les liquidités dont il a besoin. Une démarche dangereuse car elle risque d’aggraver la dette publique.
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