Azali Assoumani et le gouvernement font face à une salve de critiques de la part de l’opposition. Ce mardi, les ténors du Front Commun ont accusé le pouvoir de vouloir étouffer l’affaire des lingots. Ils exigent que toute la lumière soit faite sur ce trafic d’or et de drogue découvert à l’aéroport Prince Said Ibrahim.
Après un long et inquiétant silence, l’opposition tire à boulets rouges sur Beit Salam, suite à l’inculpation de 10 personnes, dont deux amis d’Azali Assoumani, le Directeur des aéroports des Comores Yasser Assoumani et l’ancien receveur à la douane d’Anjouan, Fardi Abodo, pour participation à un groupe criminel organisé, contrebande et abus de fonction, entre autres.
Malgré le fait que les accusés soient placés en détention, les opposants sont revenus à la charge, « c’est une bande de malfrats qui s’est installée à la tête de notre pays ». Tels sont les mots forts issus du communiqué lu par l’ancien ministre et Secrétaire général du parti Juwa, Ahmed Barwane.
« Des hauts dignitaires et proches du régime sont directement ou indirectement impliqués dans ce trafic d’or » renchérit-il, avant de rappeler que l’une de toute première décision d’Azali après sa prise de fonction était de dissoudre la Commission Anti Corruption, un signe précurseur de ce que nous vivons aujourd’hui.
L’opposition n’a pas manqué de critiquer un appareil judiciaire aux ordres, se demandant pourquoi le parquet de Moroni a passé sous silence et dissimulé délibérément les armes qui auraient été saisies chez Fardi Abodo et la drogue découverte à Hahaya.
Le Front Commun a exprimé son inquiétude de voir le pays devenir une plaque tournante du trafic transfrontalier et appelle la communauté internationale à aider les Comores, à lutter contre le fléau de la contrebande « dont les représentants sont juchés jusqu’à la tête de l’Etat »
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