
La semaine mondiale de la sécurité routière a été lancée à la gendarmerie nationale avec pour thème « Hommages aux usagers de la route victimes d’accidents de la circulation », en présence de la Ministre de la Santé, du représentant de l’OMS aux Comores, du Chef d’état major, de l’attaché à la sécurité à l’ambassade de France et du Directeur général de la police et sûreté du territoire.
Pas une semaine ne passe sans que l’on signale un accident ayant causé un décès ou des blessés grièvement. Il a eu 236 accidents répertoriés en 2020 aux Comores, une légère baisse comparés aux 255 enregistrés en 2019.
A Ngazidja il y a eu 146 accidents, 53 à Anjouan et 37 à Mohéli. La gendarmerie dénombre 23 morts dans tout le pays, 11 à Ngazidja, 12 à Anjouan.
La tranche d’âge des 20 à 29 ans est la plus impliquée dans les accidents, suivis des 15-19 ans. La période de l’année la plus dangereuse est celle allant de juin à novembre. C’est celle durant laquelle les accidents sont les plus nombreux.
L’insécurité routière oblige l’application stricte des mesures telles que le port obligatoire de la ceinture de sécurité, le port du casque à moto.
La route est la première cause de morts violentes dans notre pays. Les causes sont multiples, le mauvais état de la chaussée n’est pas le seul motif, car la nouvelle route Hahaya-Mistamihuli est l’axe routier qui a connu un nombre record d’accidents ces dernières années.
Une vitesse excessive, un non respect du code de la route que la plupart des conducteurs ignorent, des véhicules circulant malgré des problèmes mécaniques, parfois l’alcool, le téléphone au volant et l’inattention sont tous responsables de cette situation alarmante.
Même si la sécurité routière est l’activité de la gendarmerie qui mobilise le plus d’éléments, la brigade routière n’est pas assez nombreuse pour avoir un effet dissuasif. Elle n’est pas non plus équipée à la hauteur du défi auquel il doit faire face.
Elle aurait besoin d’équipements modernes tels que les radars et plus de motos, pour marquer de sa présence sur tout l’étendu du territoire et sauver des vies humaines.
L’aspect répressif ne suffira pas a endigué la hausse des accidents, il doit être accompagné de sensibilisation, dans les localités, les médias et les réseaux sociaux, pour éveiller les conscience, aux dangers de ces drames à répétition qui brisent des familles.
Des émissions seront diffusées sur la chaîne nationale tout au long de cette semaine mondiale de la sécurité routière et des campagnes de sensibilisation seront menées dans les différentes gares routières et établissements scolaires.
Le parc automobile augmente de manière exponentielle mais le réseau routier ne suit pas cette hausse. Une nouvelle réflexion doit également être menée sur l’aménagement du territoire.
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