Le président des Comores, Azali Assoumani a recardé le Chef de l’Etat Français Emmanuel Macron, qui lors de son discours au sommet des Chefs d’Etat de la Commission de l’Ocean indien, qui se déroule à Madagascar, a appelé à l’intégration de Mayotte à la COI.

« je ne saurais être complet sans évoquer l’intégration de l’ensemble de nos îles du sud-ouest de l’Océan Indien dans la coopération régionale… nous ne pouvons pas laisser un territoire et ceux qui y vivent à l’écart d’un certain nombre de nos programmes. Je pense bien évidemment à Mayotte. » A déclaré le Président Macron.

Azali Assoumani a perçu cette demande comme une provocation et a rappelé que selon le droit international l’île de Mayotte relève de la souveraineté comorienne, invitant la France, qui est membre du Conseil de Sécurité de l’ONU, à respecter les résolutions de cette organisation qui considèrent Mayotte comme faisant partie du territoire comorien.

«Mon cher frère Emmanuel Macron, j’ai un professeur qui s’appelle Louis de Funès qui m’a appris qu’il ne faut pas répondre aux provocations. je tiens a rappelé que l’ADN de la COI c’est le respect du droit international. Ainsi en vertu du droit international, l’île de Mayotte est une île comorienne, nos pays en sont les témoins et à plus forte raison la France qui est membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU. » a souligné le président comorien.

La France siège à la COI au titre de l’île de La Reunion uniquement. Les élus mahorais notamment Estelle Youssouffa souhaitent l’ intégration de leur île. Jusqu’à présent aucun pays membre de la COI ne s’est exprimé publiquement en faveur de cette participation de Mayotte, d’autant plus que les Comores ont un droit de veto.

Emmanuel Macron était accompagné pour ce déplacement de deux Mahorais, le président du Conseil départemental de Mayotte Ben Issa Ousseni et le ministre de la Francophonie et des partenariats internationaux Thani Mohamed Soilihi. Un moyen détourné de permettre à Mayotte d’être présente.