Non à la militarisation de Mayotte: L’opposition comorienne et les forces vives de la nation appellent à une marche contre le projet de la France d’une nouvelle base navale militaire sur cette île que les résolutions des Nations Unies considèrent comme faisant partie du territoire national des Comores.

Lors d’une conférence de presse le 5 avril, à Moroni, l’ancien ministre de l’Intérieur et secrétaire général du parti Juwa, Ahmed Barwane, ainsi que l’ancien gouverneur Mouigni Baraka Said Soilihi ont appelé à une union sacrée de tous les partis politiques de l’opposition jusqu’au pouvoir en passant par la société civile, pour faire barrage à cette militarisation.

Le militant historique pour la cause de Mayotte comorienne, Idriss Mohamed à quant à lui souligné les dangers que représente ce renforcement de la présence militaire française dans la sous-région, car d’autres puissances mondiales voudront contrecarrer toute domination française dans l’océan indien et cela conduira à une course à l’armement et transformera la région en zone de confrontation et non de paix.

Il a insisté sur le fait que les Comores doivent sortir du cadre d’un dialogue bilatéral avec la France, qui s’apparente à un combat entre une fourmis et un éléphant, pour adopter une approche multilatérale impliquant d’autres grands pays ou organisations internationales.

Une marche pacifique sera organisée. Pour Nadia Tourqui, l’autorisation ou l’interdiction de cette marche sera une indication de la complicité ou non du gouvernement d’Azali Assoumani dans les manœuvres entreprises par la France à Mayotte.