Le parti Juwa à Anjouan boycotte les élections 2025

Le section du parti Juwa de Ndzuani a décidé de boycotter les élections législatives et communales de 2025. Le communiqué signé par le coordinateur Mahmoud Elarif, avance plusieurs motifs expliquant ce choix.

Premièrement, la formation politique de l’ancien Raïs Sambi cherche à promouvoir l’unité et la réconciliation au sein du parti après un désaccord concernant la décision du Bureau Exécutif National (BEN) d’annoncer la participation aux élections sans consulter les coordinations insulaires.

Deuxièmement, le parti souhaite tendre la main à la faction « anti-élections » en vue de renforcer la réconciliation et de préparer les congrès régionaux.

Troisièmement, Juwa estime que, sous un régime dictatorial, les élections peuvent être manipulées.

Cependant, le parti reconnaît également les inconvénients du boycott, notamment le risque de démobilisation et d’affaiblissement du parti.
Malgré ces inconvénients, Juwa-Ndzuwani a choisi de prioriser la réussite de ses prochains congrès afin de donner un nouvel élan au parti après une période de conflits internes.

Le parti Juwa reconnaît l’importance de la participation électorale en tant qu’outil d’expression démocratique et de mobilisation populaire, permettant également de mesurer son audience. Cependant, il exprime une profonde méfiance envers les élections organisées sous un régime dictatorial, tel que celui d’Azali, estimant qu’elles sont souvent manipulées pour servir les intérêts du pouvoir en place et non la volonté du peuple.

Malgré cette critique, le parti aux couleurs vert et jaune, admet que participer aux élections, même dans un contexte de dictature, permet de rallier et de gagner le soutien de nombreux citoyens. Cela suggère une position nuancée, reconnaissant à la fois les limites et le potentiel des élections en situation de dictature.

Le parti Juwa semble adopter une approche qui soupèse les avantages et les inconvénients de la participation électorale dans un contexte complexe, où le régime Azali menace la sincérité du processus démocratique.

Le boycott des élections de 2025 par le parti Juwa pourrait avoir plusieurs conséquences négatives potentielles.

Le communiqué met en garde contre le risque de « débandade » et d’affaiblissement de l’élan des sympathisants si le parti ne participe pas aux élections. La non-participation pourrait être perçue comme un manque d’engagement politique et décourager les militants.

Le boycott pourrait entraîner une certaine inertie chez les cadres du parti. Sans la perspective d’une campagne électorale, ils pourraient être moins enclins à se mobiliser et à travailler activement pour le parti.

En ne participant pas aux élections, le parti Juwa risque de perdre en visibilité et en influence sur la scène politique comorienne.

La décision de boycotter les élections est un pari risqué pour le parti Juwa d’Anjouan d’autant que l’île représente l’un de ses fiefs. Ce choix reflète la complexité de la situation politique aux Comores et les dilemmes auxquels sont confrontés les partis d’opposition comme Juwa.

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