
Aboukaria Ahamada Abdillah, la mère d’Ahmed Abdou « Fanon » l’auteur présumé de l’attaque au couteau contre Azali Assoumani à Salimani Itsandra, le 13 septembre 2024, a fui à Mayotte avec ses enfants, grâce au soutien de l’avocat et opposant Said Larifou.
Ils se sont exprimés dans une vidéo tournée à Mayotte et promettent des révélations dans les jours qui viennent.
Le président du parti Ridja-Pactef, qui suit de près cette affaire, avait écrit une lettre, le 5 octobre, au président d’Amnesty international, dans laquelle il dénonçait les pressions que subissait cette mère famille.
Selon lui, elle avait été contrainte à nier lors d’une interview, les tortures dont a subi son fils, pour obtenir la libération des membres de sa famille. Said Larifou avait directement désigné Loukman Azali comme étant le responsable:
« Le commandant de la gendarmerie , lui-même fils du Président colonel, les institutions judiciaires et militaires des Comores ont utilisé un journaliste , connu pour son soutien indéfectible au régime autoritaire du colonel Azali Assoumani pour faire chanter la mère de la victime en échange de la libération du petit frère de cette dernière âgé seulement de 10 ans , de son père et de sa tante . »
Avec cette fuite à Mayotte, les langues se délieront et le public espère qu’il en saura un peu plus sur les réelles causes de la mort d’Ahmed Abdou.
Rappelons que le parquet de Moroni a abandonné l’enquête sur sa mort en détention, comme l’annonçait un communiqué datant du 25 septembre.
« Le samedi matin alors que les enquêteurs se sont présentés pour l’auditionner, en ouvrant la porte de sa cellule, ils ont trouvé le jeune allongé, un corps sans vie…Dr Naoufal Boina, après l’avoir examiné, a établi un certificat de décès dans un but médico-légal remis au Parquet de Moroni…
A noter qu’il n’existait ni blessures par arme à feu ni par arme contondante ou tranchante. Suivant ces éléments, le parquet estime qu’il n’y a pas d’opportunité de poursuivre d’enquête. » Conclut le communiqué.
En permettant à Aboukaria Ahamada de se réfugier à Mayotte, Saïd Larifou s’est attiré les louanges de nombreux comoriens qui s’opposent au régime. Même les anciens détracteurs de l’avocat, ne tarissent pas d’éloges à son égard. Il a réussi un coup de maître, qui risque de causer beaucoup de tort au gouvernement qui pensait en avoir fini avec cette affaire.
