Ibrahim Mzimba et le parti Pari iront aux législatives 2025

Maître Mzimba prend ses distances avec le Front Commun et promet de livrer bataille pour les législatives 2025.

Ibrahim Ali Mzimba et son parti PARI ont tenu une conférence de presse pour annoncer qu’ils prendront part aux législatives et communales 2025. « on va aux élections, ngarendao rawane » il explique que son parti est indépendant et qu’il ne s’aligne pas sur les positions du Front Commun qui n’était qu’un allié de circonstances dans le cadre de la présidentielle 2024.

Quant à ceux qui se montrent défaitistes, l’ancien ministre des Affaires étrangères, a rappelé qu’il a été élu député en 2009, contre le candidat du Régime Sambi malgré la mobilisation du parti au pouvoir en faveur de son adversaire Ibrahim Mhoumadi Sidi. « Nous avions des milices privées dans les 19 villages du Ngwengwe » a-t-il déclaré. « Sur les 11 députés de Ngazidja, j’étais le seul candidat d’opposition qui a été élu. Idem à Anjouan, tous les députés élus étaient ceux de Sambi. Il n’y a qu’à Moheli que l’opposition a résisté et obtenu 3 députés. On était donc 4 députés d’opposition seulement à l’Assemblée sous Sambi pourtant on a pas crié à la dictature. »

Même son de cloche pour l’Enseignant Chercheur, Ali Mohamed Djalim, qui s’adresse aux pessimistes en insistant sur le fait qu’en 2004, le candidat de l’opposition à Moroni, Cheikh Ali Bacar Kassim a battu un ténor du parti CRC, l’actuel ministre de l’intérieur Fakridinne Mradabi malgré les manœuvres du régime pour le faire gagner que ça soit en terme d’argent ou d’usage de la force. L’ancien préfet du Centre, affirme que cette victoire historique dans la capitale, montre que la meilleure garantie est l’expérience politique acquise durant ces années. Et qu’aucune garantie juridique ou politique ne peut sécuriser une élection, ce sont les militants sur le terrain qui protègent les résultats d’une élection. À ceux qui refusent les élections, ils lancent « mettez les treillis militaires et chassez le régime par la force si vous ne voulez pas d’élections »

De son côté, Mihidhoir Sagaf, ancien candidat au poste de gouverneur de Ngazidja en 2024, estime qu’aucun gouvernement n’a jamais organisé des élections libres et transparentes mais que malgré cela, l’opposition a toujours participé aux scrutins.
Il cite son propre exemple, estimant que le Régime Sambi, lui a privé de sa victoire aux législatives en 2009 en l’éliminant dès le premier tour pour placer un candidat plus faible au second tour contre le candidat sambiste Djaffar Mohamed Mansoib.

Ibrahim Ali Mzimba a annoncé que le parti PARI aura 20 candidats aux législatives. S’ils obtiennent des députés, ils comptent déposer des propositions de loi renforçant l’autonomie des îles. Fidèle à ses convictions, il a répété qu’il était contre la présidence tournante. Il a souligné qu’en tant qu’héritier politique de Feu président Taki, il a rejeté les accords de Fomboni en 2001 avec le parti Shuma de Said Ali Kemal.
La deuxième proposition de loi sera une réforme de la Justice et surtout de la garde à vue, pour permettre une assistance juridique à toute personne placé en garde à vue.

Les intervenants ont mis en avant, le fait qu’il n’y a pas besoin de disposer de la majorité parlementaire pour faire passer des propositions de loi, concernant le domaine économique ou social. Des députés issus de camps opposés de l’opposition et du pouvoir peuvent voter une même loi quand elle a pour but d’améliorer la vie des comoriens.

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