Le Secrétaire Général du Gouvernement Nour El Fath Azali a reçu le député Guillaume Bigot, membre du parti d’extrême droite, Rassemblement National de Marine Le Pen.

Les discussions ont porté sur l’efficacité de l’aide publique de la France à destination des Comores, selon une déclaration publiée sur le compte X du SGG:
« J’ai reçu le député français G. Bigot et l’ambassadeur de France. Nous avons discuté de l’efficacité de l’aide au développement et j’ai souligné la nécessité de réduire les études/expertises sans réel impact pour la population.
J’ai également exprimé notre souhait d’accueillir aussi des entreprises françaises avec une culture entrepreneuriale proche de la nôtre ! »

Guillaume Bigot a été accusé de racisme, lors des dernières élections législatives françaises. Ses détracteurs lui reprochent ses propos hostiles envers les musulmans de France.

La présidente de son groupe parlementaire, Marine Le Pen avait, quant à elle, promis de torde le cou aux Comores, si elle était élue présidente, pour empêcher les comoriens de se rendre à Mayotte. Faisant un chantage à l’aide au développement.

Dans les milieux politiques et médiatiques français il existe beaucoup de fantasmes autour de l’aide de 150 millions d’euros de la France aux Comores, promise en 2019 et qui aurait été détournée.

Pourtant cette aide est gérée à 100% par l’Agence française de développement AFP. L’ambassadeur de France Sylvain Riquier qui accompagnait Guillaume Bigot lors de sa rencontre avec Nour El Fath Azali, avait déclaré dans une interview à Alwatwan le 15 février 2024, que seulement un quart de cet argent avait été dépensé:
« il faut bien comprendre qu’il ne s’agit pas d’argent versé sous forme d’aide budgétaire qui irait directement dans le budget de l’Etat comorien. Il s’agit d’argent destiné à financer des projets d’investissements solidaires, définis en commun entre les Comores et la France. La France par ailleurs dépense l’argent avec prudence et une grande attention, pour chaque projet. Elle y veille dans le détail. »

La venue aux Comores de ce parlementaire et chroniqueur sur la chaîne Cnews, lui permettra de constater par lui-même l’inefficacité de l’aide française, qui contrairement à celle d’autres puissances comme la Chine qui investissent dans les infrastructures vitaux de notre pays, routes, hôpitaux, aéroports, l’argent français repart aussitôt en France car une grande partie finance des formations dispensées par Expertise France.