Crise électorale aux Comores: 1 mort et 6 blessés, insurrection et répression

Un mort et 6 blessés par balles. Tel est le lourd bilan provisoire d’une journée de répression sanglante du mouvement de prestation, qui a lieu actuellement aux Comores.
La deuxième journée de la contestation de la victoire d’Azali Assoumani, a pris une tournure meurtrière. Face à une mobilisation qui ne faiblit pas dans la région d’itsandra, Bambao ya Djuu et Moroni, la répression est montée d’un cran.

les militaires ont ouvert le feu et touché plusieurs personnes. Ces tirs se sont produit dans la zone allant de la Coulée à la région d’Itsandra.
L’hôpital El Maarouf a vu afflué les manifestants blessés. Un médecin sur place, nous a confirmé le décès d’un jeune touché en pleine tête. Six autres reçoivent des soins intensifs. Le pronostic vital est engagé pour l’une des victimes.

C’est la deuxième élection présidentielle organisée par Azali Assoumani qui finit dans un bain de sang. En 2024, comme en 2019, ce sont les armes et non les urnes, qui le maintiennent au pouvoir. Le chemin qui le mène à Beit Salam est à chaque fois parsemé de cadavres.

Durant ces deux jours d’émeutes, les manifestants ne s’en sont pris qu’aux symboles de l’Etat. Aucune maison, magasin ou voiture de particulier n’a été endommagé à notre connaissance. Les émeutiers ont barré les routes et affronté les forces de sécurité.
La riposte disproportionnée et l’usage de balles réelles contre ses propres citoyens, pour avoir réclamé une démocratie véritable, ne fera que jeter de l’huile sur le feu et exacerber les tensions.