✍🏽 par Mohamed Moussa AlComorya

Hier, 20 décembre, Le candidat du parti Juwa, Docteur Salim Issa a inauguré le quartier général de sa campagne électorale à Moroni, Oasis dans le bâtiment appartenant à l’ancien vice-président de Sambi, Monsieur Idi Nadhoim.
Ce dernier était d’ailleurs présent, aux côtés de l’ancien ministre Fahmi Said Ibrahim, l’ex réfugié politique Achmet Said Mohamed et Ibrahim Mzimba. Plusieurs intervenants se sont succédés au micro avec un seul mot d’ordre Azali Nalawe.
Le président sortant était la cible principale dans les différents discours.
Docteur Salim Issa a donné un aperçu de son programme. Il a annoncé qu’il souhaite établir l’indépendance de la justice, lutter contre la corruption, baisser les taxes douanières, respecter l’autonomie des îles mais seulement si ce sont des candidats juwa qui sont élus gouverneurs « si d’autres sont élus je ne leur donnerai que les sirènes c’est tout » une déclaration suprenante. Il a également promis de trouver une solution à la grève des enseignants qui paralyse l’éducation nationale.
Le candidat de juwa souffre d’un manque de charisme et d’une vacuité dans les idées qu’il a proposé. Il passe la moitié de ses discours à remercier les gens ou à rappeler que la région Mbadjini veut la présidence. Sa campagne a du mal à démarrer, comme si juwa avait choisi le candidat le moins connu, le moins éloquent, celui qui a le moins de chance de gagner.
De son côté, Mouigni Baraka Said Soilhi, de retour d’un court séjour en France, a été accueilli en fanfare ce jeudi 21 décembre à l’aéroport, par ses sympathisants. Il a tenu une réunion à Hahaya, fief de son ancien bras droit Oumouri Mmadi qui a rejoint le camp présidentiel.
L’ancien chef de l’exécutif de Ngazidja a dénoncé les intimidations dont il serait victime et a répété « on ne peut pas laisser les Comores entre les mains d’une seule famille » il a promis de faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire partir Azali et le 14 janvier sera comme une nouvelle indépendance du pays. Son allié Idi Boina a appelé la jeunesse à sécuriser les élections et ne pas laisser se produire les fraudes de 2019
Quant à la CENI, l’ambassadeur de France y a effectué une visite. Il a rencontré le président Idrissa Said après ses dérapages et menaces de descendre tout candidat de l’opposition qui osera le critiquer. Sylvain Riquier n’a émis aucune critique. Une preuve que Paris soutient activement cette mascarade électorale. C’est d’ailleurs l’ambassade de France qui a incité l’opposition à participer pour donner du crédit à cette parodie d’élection. C’est ce genre de comportement qui alimente le sentiment anti français au sein de la jeunesse Africaine.
