Arrestation de 3 jeunes du Front Commun, Maître Ahamada Mahamoudou y voit le signe d’une dictature.

Le nouveau porte-parole du Front Commun, Maître Ahamada Mahamoudou a condamné en des termes forts, l’arrestation par la gendarmerie, de trois jeunes de l’opposition qui souhaitaient remettre une lettre à l’Ambassade de France, mardi 3 octobre, pour dénoncer les élections à venir.

Interrogé par nos confrères de FCBK FM, l’ancien candidat à la présidentielle de 2019, a qualifié d’inadmissible la garde à vue de ces militants, étant donné qu’ils n’ont commis aucun délit autre que celui d’avoir exercer leur liberté d’expression, un droit garanti dans la constitution.

Maître Mahamoudou rappelle que ce sont là les caractéristiques d’un régime dictatorial et que nul n’est à l’abris, même pas lui:« à l’aube, des élections, le gouvernement dictatorial d’Azali entend mettre la pression sur ses opposants. Chacun de nous, peut être prisonnier dans ce pays, non pas pour avoir commis un délit mais juste pour avoir exprimé son opinion »

Il prend à témoin la communauté internationale présente à Moroni pour qu’elle sache que « la liberté d’expression aux Comores, est un vain mot »

« On ne peut pas concevoir qu’en 2023, des comoriens puissent être interpellés, gardés à vue, voire emprisonnés, pour s’être exprimés, pour avoir communiqué avec une mission diplomatique»

Quant à ses camarades de l’opposition qui souhaitent participer aux prochaines élections, il leur adresse ce message « qu’est-ce que cela va nous permettre de penser des futures élections? Ceux qui croient à une élection libre, transparente, inclusive et démocratique, se trompent sur toute la ligne. Parce que les signaux envoyés par le gouvernement démontrent à qui veut le comprendre que jamais sous Azali ce pays ne sera libre »

Il a fini son intervention en appelant à la libération immédiate et sans conditions des trois jeunes militants.