
Ibrahim Abdourazak Razida, ancien porte-parole de l’Union de l’Opposition, a affirmé que l’ancien gouverneur de Ngazidja, Mouigni Baraka, a eu raison de discuter avec le pouvoir Azali au sein du cadre de concertation.
« Mouigni Baraka avait raison et nous avions tort. C’était une erreur monumental de ne pas aller confronter Azali«
Au micro de nos confrères de FCBK FM, Razida a fait son mea culpa et indique que l’opposition qu’il représentait, était dans l’erreur, car ils auraient dû participer à la nomination des membres de la CENI et la préparation des élections.
Pour lui, certaines conditions sont remplies. Il cite parmi elles, le fait que les 3000 parrainages ne sont plus exigés. Les candidats n’ont plus besoin d’un an de résidence sur le territoire, ce qui permettra à ceux qui étaient en exil de se présenter. La renonciation à toute nationalité étrangère ne serait plus obligatoire. Les militaires resteront dans les casernes et ce sont des agents de police et gendarmerie non armés qui sécuriseront les élections.
Pour Razida, ces conditions sont suffisantes pour participer aux élections et il rend hommage à Mouigni Baraka pour les avoir obtenues, même si elles ne sont pas encore officialisées.
Il est étonnant qu’un politicien avec l’expérience de Razida, oublie comment Azali Assoumani a foulé aux pieds toutes les promesses qu’il avait faites aux candidats de 2019 dans le même cadre de consultation. Tous les candidats s’étaient rendus à Beit Salam, Azali leur a promis monts et merveilles, au final le jour de l’élection, nous avons eu droit au pire scrutin jamais organisé aux Comores. Le fait que Razida oublie tout cela, est un mystère à résoudre.
En tout cas, il a réaffirmé sa sincérité dans son combat contre Azali. Quant à ceux qui le qualifient de traître il répond que ce sont eux les traîtres car on ne les voit jamais lorsqu’il y’a une manifestation de l’opposition, alors que lui, est sur le terrain au premier rang.

En 2016 nous nous sommes battus pour obtenir des garanties qui étaient moins importantes que celles qui sont proposées ici, et avons réussi à imposer l’alternance. Les textes de l’époque n’ont jamais été abrogés et sont donc applicables.
Nous avons maintenu la pressions par le mouvement « Narawaze » nous avons formalisé un accord entre les tenants du pouvoir et l’opposition.
Nous avons veillé à son application.
Trouver toujours des prétextes pour justier sa position de refus du combat, s’apparente à de la fuite pour ne pas dire une absence de courage .
Ibrahima Hissani Mfoihaya
J’aimeJ’aime