L’ex Vice-président des Comores, Mohamed Ali Soilihi « Mamadou » fait son grand retour dans le débat public, sous la forme d’une conférence de presse, qui s’est tenue mardi 12 septembre, à Paris.

Durant sa sortie médiatique, le candidat malheureux aux présidentielles de 2016, a appelé à un boycott des élections de 2024:
« J’appelle le peuple comorien à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, à refuser la mascarade électorale, préparée par le pouvoir dictatorial d’Azali et son clan. »
Une déclaration qui vient clarifier la position officielle du Front Commun dont il est à la tête. Des divisions sont apparues dans les rangs de cette structure de l’opposition, autour de la participation ou non aux prochaines échéances électorales.
Mohamed Ali Soilihi a invité « toutes les forces qui luttent contre la dictature à s’unir. » Il a réitéré la position déjà énoncée par Barwane et Youssouf Mohamed Boina, ils ne refusent pas d’aller aux élections, à condition que celles-ci, soient libres et transparentes, or le prochain scrutin n’est pour eux qu’une parodie d’élection.
Au cours de son intervention, il a démenti les rumeurs qui entourent son voyage à l’étranger, la veille de son procès sur la citoyenneté économique. Beaucoup y voyait un plan orchestré par le Pouvoir, pour lui permettre d’éviter la prison.
L’ex Argentier a nié toute négociation avec le régime Azali et affirme qu’il n’a pu aller se soigner à l’extérieur, uniquement grâce à l’intervention d’amis étrangers.
« Certains disent que j’ai voyagé avec un passeport diplomatique et que l’on m’a remis de l’argent, c’est faux. Je vous montre mon passeport avec le visa de l’Ambassade de France. » S’est-t-il défendu en le brandissant.
« Juste après mon départ, ma ville de Mbeni a été saccagée par les forces de l’ordre. J’ai vraiment bien négocié alors, vu comment Mbeni a été saccagée. » A-t-il dit sur un ton sarcastique.
Il n’en demeure pas moins que pour beaucoup de Comoriens, Mamadou incarne l’ancien monde. Il est le représentant de cette classe politique qui a ruiné notre pays de part leur mauvaise gouvernance. Il s’en est vanté durant la conférence de presse « Qu’ai-je à négocier avec Azali? J’ai fait partie de presque tous les gouvernements avant lui. »
Est-ce cet homme au lourd passé, usé, fatigué et malade, qui plus est, traîne une condamnation à 20 ans de prison, est-ce lui, qui pourra incarner l’espoir d’une rupture avec le passé et galvaniser la jeunesse? N’y a-t-il pas une erreur de casting?
