La vaste majorité des Comoriens de l’opposition comme du pouvoir a salué les prises de positions fermes d’Azali Assoumani, sur la question de l’opération Wuambushu à Mayotte, lors de son interview avec France24 et RFI.
En dépit d’un Français laborieux, il s’est exprimé comme un Président soucieux de défendre les intérêts de son pays, alors qu’il nous avait accoutumé à être un béni-oui-oui.
Les azalistes constateront que les comoriens qui s’opposent au Chef de l’Etat, le font à cause de sa mauvaise politique, ses dérives autoritaires et antidémocratiques, non pour une haine personnelle. Quand il fait ce qu’il faut, mêmes ses critiques le reconnaissent.
Il faut néanmoins rester vigilants pour la suite car il semble sous-entendre qu’il n’y a pas d’opposition sur le principe mais plutôt sur la forme, ce qui lui semble problématique ce ne sont pas les expulsions en elles-mêmes, mais plutôt le fait que cela se fasse sous les caméras du monde entier, ce qui signifie que si ça se déroule en loucedé, il n’est pas contre.
Beaucoup sont agréablement surpris par sa position équilibrée sur le dossier Ukraine-Russie, Azali est sorti du suivisme aveugle de la France, il est vrai que sa fonction de Président de l’Union Africaine, l’oblige à ne pas s’aligner ni d’un côté ni de l’autre.
Un non-alignement que nous aurions aimé voir intégré au corpus idéologique de notre diplomatie dans d’autres dossiers.
Le Ministre de l’Intérieur Français Gérard Darmanin avait annoncé qu’il recevrait son homologue Comorien dans les jours qui suivent. Fakridine Mahamoud s’est attiré l’ire du parlementaire Mahorais Mansour Kamardine qui espérait que sa double nationalité, allait faciliter les déplacements forcés de populations, 10 000 personnes en 2 mois, initialement prévus.
Le député propose la déchéance de la nationalité française pour les ministres comoriens qui ne soutiennent pas Wuambushu.
Pour sa part, Azali souhaite une rencontre entre les deux gouvernements, incluant les ministres des Affaires Etrangères, curieusement silencieux depuis le début de l’opération, Doihir Dhoulkamal, l’homme aux multiples casseroles, n’ose pas s’exprimer. Sa fraude a à la CMU sur l’île de La Réunion, lui pend au nez telle une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Rappelons qu’il a vécu et travaillé à Mayotte. A l’époque, il se disait clairement pour Mayotte française.
Entre son dinner avec le sulfureux Bashar Kiwan et les bourdes, comme au Maroc, où il a déclaré que les intérêts marocains passaient avant ceux des Comores, Jamais un ministre des Affaires Etrangères n’aura été aussi médiocre.
Une erreur de casting monumentale. Sur la scène internationale, il est comme un cheveu sur la soupe. On se demande quel intérêt y’a-t’il a nommer un tel incompétent à ce poste qui représente l’image des Comores dans le monde.
S’il avait un quelconque mérite c’est lui qui serait sur les plateaux de télévision pour défendre notre nation. Mais on ne peut lui en tenir rigueur dès sa prise de fonction il avait annoncé qu’il ferait de la « diplomatie intérieure » un oxymore, deux termes contradictoires, qui nous font dire que ce n’est pas plus mal qu’il garde le silence et nous évite une énième situation embrassante.
Mohamed Moussa AlComorya
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