
Selon des informations en notre possession, L’opposant Youssouf Madi Boina est arrivé à Moheli, hier, pour des activités religieuses. À sa descente d’avion à l’aérodrome de Bandaresalam, il a du patienter un long moment car les personnes devant venir l’accueillir n’étaient pas là à l’heure prévue.
Face à cette situation, le Directeur régional de l’Onicor sur l’île l’ancien député Said Mohamed Elface s’est proposé de le déposer à son hôtel. Grand mal lui en a pris, puisque suite à ce geste d’entraide, il aurait été suspendu de son poste et sa voiture de fonction lui aurait été retirée.
Ayant appris la nouvelle, Al Comorya est rentré en contact avec Youssouf Madi Boina qui a confirmé cette information et a ajouté que depuis qu’il est sur l’île de Djumbe Fatima, ses faits et gestes sont surveillés par des agents en civil.
Ce climat délétère est la caractéristique des régimes autoritaires. Il dénote une certaine fébrilité de la part du pouvoir étant donné que ce déplacement n’est pas de nature politique.
Suspendre une personne de son travail pour simplement avoir été serviable envers un Fundi, un ami, qui se trouve être de l’opposition est une décision regrettable.
D’autant que le DR n’a posé aucun acte à connotation politique. Et même si cela était le cas, jusqu’à preuve du contraire les sociétés d’état ne sont pas la propriété d’un parti ou une tendance politique, dans lesquelles il faudrait prouver sa loyauté à la CRC pour pouvoir y travailler.
Youssouf Madi Boina est un citoyen comorien, il a le droit de circuler sur tout l’étendu du territoire national sans être victime d’intimidations. A Moheli, comme dans sa localité de Mkazi, il est chez lui.
Par ce genre de pratiques, d’un autre temps, les autorités ne font que prêter le flan à ceux qui les accusent de tendances dictatoriales.
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