
Ils arborent tous deux, une barbe poivre et sel. Ils ont remporté une présidentielle en 2006 et quitté le pouvoir en 2011. Ils ont étaient mis en cause dans des affaires de corruption et détournements. En 2018, ils sont emprisonnés.
Tout le monde pensait qu’ils étaient finis , puisque leurs soutiens n’ont pas mis le pays à feu et à sang lors de leur détention. Tous se demandaient où sont passés leurs partisans?
Jusqu’à là, les parcours de Lula et Sambi sont en tous points similaires. La seule différence c’est que le Brésil, contrairement aux Comores, a un pouvoir judiciaire indépendant qui n’est pas à la botte de l’exécutif.
En 2019, Lula est libéré lorsque l’on découvre que le juge chargé de l’enquête, avait comploté contre lui.
Aujourd’hui, il est de nouveau élu président à l’âge de 77 ans. Cette nouvelle peut réjouir les partisans de Sambi qui a 64 ans, ce qui signifie que même dans le pire des cas où Azali reste au pouvoir jusqu’en 2029, lors de la tournante anjouanaise, Sambi n’aura que 71 ans et pourra se présenter.
Ce n’est pas mon souhait, je ne suis pas Sambiste et je suis pour un renouvellement de la classe politique, mais c’est une manière de rappeler aux azalistes que même l’instrumentalisation de la justice, ne peut empêcher la destinée de s’accomplir.
La victoire de Lula face à l’autoritaire Bolsonaro qui a tout tenté pour le neutraliser, devrait faire réfléchir le régime actuel qui se croit surpuissant. À part commettre l’irréparable, ce qui provoquera un génocide, vous ne pouvez pas éliminer politiquement des figures populaires comme Sambi et Lula.
L’injustice que Sambi subit ne fait que lui apporter la sympathie, même des personnes qui ne sont pas de son parti Juwa.
On dit que le temps est l’autre nom de Dieu. Si longue et si noire que soit la nuit, le soleil finit toujours par se lever.
Félicitations Lula et courage Sambi.
Mohamed Moussa AlComorya
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