Après 20 ans passés à l’étranger, cela fait quelques temps que Fatima Said Issilam est rentrée aux Comores, avec des projets et des ambitions. Elle fait partie de cette diaspora qui croit pleinement au potentiel de leur pays natal.
Elle est la directrice de l’Agence Karibu Conseil et Service International K-CSI qui gère le salon VIP de l’aéroport.
Lorsqu’elle découvre en mars 2022 qu’une maison est mise aux enchères par la justice à Magudju près de l’Hôpital El Maarouf, elle saute sur l’occasion. Les propriétaires étaient des clients d’EXIM BANK qui n’ont pas pu rembourser un prêt, leur bien immobilier a donc été saisi.
Fatima Said Issilam puise dans ses économies, contracte un crédit auprès de sa banque, fait une offre et remporte les enchères.
Jusque là rien d’extraordinaire, mais nous sommes aux Comores, le pays de toutes les surprises.
Des mois après, les anciens propriétaires refusent de quitter les lieux. Pire encore, ils se permettent de louer une partie de la maison à un commerçant et pour couronner le tout, ils poursuivent Madame Said Issilam en justice.
Le procès est prévu le 28 mai. Pourtant selon son avocat Maître Fahar, le droit OHADA donne un délai de 15 jours pour contester une vente aux enchères, or des mois se sont écoulés.
De plus, si les anciens propriétaires devaient porter plainte, il serait plus logique que ça soit contre EXIM BANK qui a saisi leur maison et l’a mise aux enchères et non contre celle qui l’a acheté auprès de la justice en toute légalité.
Ce genre de mésaventure rocambolesque fait partie des facteurs négatifs qui découragent ceux et celles qui souhaitent entreprendre aux Comores. Car si même lorsque vous achetez un bien auprès de la Justice, celle-ci peut se retourner contre vous, vers qui le citoyen peut se retourner pour obtenir gain de cause?
Mohamed Moussa AlComorya
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Al Comorya 
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