L’imam de la mosquée de Maluzini, Ustadh Abdusalam a l’habitude de prononcer sa prédication du vendredi en shikomori. C’est ce qui attire du monde et fait son succès.
Aujourd’hui, étant donné, la présence du Chef de l’Etat à la prière, il a opté pour l’arabe.
À sortie, il s’est justifié en expliquant qu’Azali Assoumani aurait interdit, il y a quelques temps dans une autre localité, que les Hutba se fassent en shikomori.
Il avance également, que selon des informations qui lui sont parvenues, le Dar Al Iftah des Comores s’apprête à interdire les prêches du vendredi en comorien.
Pour ne pas être vu comme un provocateur il a préféré s’abstenir d’utiliser la langue maternelle pour ne pas offusquer son hôte de marque.
Mais insiste qu’il continuera à favoriser la langue nationale à fin que tout le monde puisse comprendre ses exhortations religieuses.
Certains fidèles de sa mosquée qui étaient moins nombreux que d’habitude, (problème d’horaire ou effet Azali?) reprochent à leur imam d’avoir changé de langue, estimant qu’un dignitaire religieux doit faire ce qu’il estime être correcte devant Dieu et non pour plaire aux autorités.
Prêcher en shikomori est-il un péché? Dans de nombreux pays la prédication du vendredi se fait en langue locale, de nombreux avis juridiques « fatawa » d’illustres ulémas l’autorisent, y compris dans le madhab de l’imam Shafii qui est le nôtre.
On a donc du mal à comprendre, cette hostilité au prêche en shikomori.
Mohamed Moussa AlComorya
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