Éducation en danger, Il faut agir et vite!

Les résultats calamiteux aux examens nationaux, qui viennent d’être publiés, sont des signes qui devraient nous alerter sur le fait que nous courrons vers une catastrophe si rien n’est fait pour redresser la barre.

Depuis 2016 qu’Azali Assoumani est arrivé au pouvoir, rien n’a été entrepris pour sauver l’éducation nationale et rehausser le niveau. Pourtant, une main d’œuvre qualifiée, bien formée est un préalable à tout émergence économique, dont on nous parle tous les jours.

Bâtir des infrastructures ne suffit pas pour qu’un pays progresse. Investir dans la formation et l’apprentissage des futures générations, est tout aussi indispensable au développement d’une nation.

On ne peut atteindre la prospérité sans un rôle clé joué par le capital humain. Il ne s’agit pas de concepts abstraits mais de placer l’humain au centre de toute politique. Rien n’est plus concret que cela.

Si les jeunes comoriens ne sont pas bien formés ils ne pourront jamais tirer bénéfice des ressources naturelles et des potentialités qu’offre notre pays.

Si seulement 5% des candidats au baccalauréat sont admis direct à Anjouan et 15% à Ngazidja, cela signifie qu’à l’horizon 2030, lorsque ces jeunes approcheront les 30 ans et entreront sur le marché de l’emploi, nous serons face à une main d’œuvre majoritairement sous qualifiée.

Dans un monde où l’économie sera basée sur la compétitivité et les innovations technologiques, autant dire que dans ces conditions aucune émergence n’est possible. Que l’on cesse de mentir au peuple.

En négligeant l’éducation, ce gouvernement se tire une balle dans le pied et hypothèque à la fois son projet d’émergence mais aussi l’avenir du pays tout entier car à ce rythme, nous seront toujours relégués au dernier rang.

Une grande réforme du système scolaire est nécessaire. La formation et le recrutement des enseignants doivent devenir plus rigoureux.

L’introduction du shikomori dans les premières années du primaire, est indispensable. Tous les spécialistes du domaine ont démontré qu’un enfant qui débute sa scolarité dans sa langue maternelle réussi mieux, que celui qui doit apprendre dans une langue qu’il ne connaît pas.

L’apprentissage technique et la formation professionnelle doivent être valorisés dès le lycée. L’enseignement technologique doit prendre une place prépondérante. Un élève peut être nul en conjugaison française, tout en étant doué en codage informatique.

Des cursus spéciaux et adaptés doivent être mis en place pour permettre à chaque élève d’exceller dans la matière qui est son point fort.

L’éducation et la Santé sont deux enjeux qui dépassent les clivages pouvoir et opposition. Aucun opposant ne peut espérer que son enfant soit en échec scolaire pour pouvoir blâmer le gouvernent.

Tout comme, aucun partisan du régime ne doit se taire quand on sacrifie le futur de sa progéniture.

Nous devons tous à l’unisson pointer du doigt la responsabilité des autorités passées et actuelles mais surtout proposer des solutions pour sauver nos enfants et l’avenir de notre pays.

Mohamed Moussa Al Comorya



Catégories :Culture, Edito & Opinions, Infos & actu

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