
2 politiciens mahorais appellent à aider Moheli. Deux salles, deux ambiances.
D’un côté, il y a la dignité et solidarité mahoraises incarnées par le Docteur Martial Henry. Le premier médecin originaire de Mayotte , a fait une déclaration télévisé, empreinte d’humanité et de compassion, invitant les mahorais à apporter leur soutien aux moheliens.
Il a rappelé que le choix d’être français ne signifie pas renier les liens de parenté et d’amitié entre les habitants de l’archipel .
« En tant que porte-parole des anciens de Mayotte, je déclare solennellement que nous avons fait le choix de rester français et de l’ancrage définitif de Mayotte dans la République, sans renier nos liens d’amitié, de parenté avec les habitants de l’union des Comores.
Par ailleurs nous savons que les épidémies n’ont pas de frontières, pour ces raisons j’invite également les représentants élus de Mayotte à apporter leurs contributions dans la mesure du possible. »
On ne peut qu’être reconnaissant envers cet appel qui reflète les valeurs traditionnelles de la population mahoraise, qui est pour moi, l’une des plus généreuses de l’archipel.
De l’autre côté, il y a le côté obscur de Mayotte. Le tonitruant Député Mansour Kamardine, en vieux briscard de la politique, tel un requin attiré par le sang, tel un charognard qui festoie sur les cadavres, n’hésite pas a faire une exploitation morbide du drame que vit Moheli, pour marquer des points politiques.
Le parlementaire flairant, en cette crise sanitaire, le bon filon pour taper sur les Comores, a fait une récupération politicienne du malheur des moheliens, en profitant pour souffler sur les braises de la haine et de la division.
Il accuse le gouvernement d’avoir refusé l’aide de la France et traite en passant les comoriens de voleurs à qui on ne peut pas confier des aides.
Lorsque l’on conditionne une aide à certaines exigences ce n’est plus de l’aide mais de la prostitution. Monsieur Kamardine doit savoir qu’un adage bien de chez nous dit « Ufukara kawupuwa mila » « La pauvreté ne fait pas perdre l’honneur et les valeurs».
Que les dirigeants comoriens soient corrompus et incompétents ce n’est pas un scoop. Nous les dénonçons tous les jours. Mais quelqu’un qui cherche réellement à t’aider commence t-il par l’insulte et le mépris?
Il faut rappeler que les moheliens sont soignés à l’AMA une structure bâtie par le Koweït. Les anjouanais sont traités à Bambao-Mstanga un hôpital construit par La Chine. À Ngazidja, les contaminés sont hospitalisés à de Samba Nkuni, un hôpital financé par les Émirats.
Pourquoi l’argent destiné à bâtir ces hôpitaux n’a pas été détourné par ces voleurs de comoriens? Où est l’hôpital bâti par la France en 45 ans de coopération pour qu’on puisse y envoyer les malades moheliens de la covid-19?
Si La France souhaitait sincèrement aider les Comores, elle l’aurait déjà fait en construisant des structures à l’instar du Koweït, La Chine ou les Émirats.
Lorsque La Chine a apporté un cargo rempli de matériel médical et que Mayotte manquait de masques, le gouvernement comorien à proposé d’en envoyer. L’ARS n’a jamais répondu à cette main tendue. Personne n’en a fait une polémique.
La diaspora a déjà organisé des collectes et acheminé de l’aide à Moheli. Une cagnotte en ligne avoisine déjà les 10 000 euros. Le PDG d’Inter îles a mis son avion à disposition pour transporter le matériel et le personnel.
Toutes les bonnes volontés qui veulent aider avec de petits moyens le font, sans conditions et ni insultes.
La sénatrice de la Réunion Nassimah Dindar a appelé la France à aider Moheli via son île.
Si les français souhaitaient réellement soutenir Moheli ils l’auraient déjà fait au travers des réunionnais avec qui les Comores entretiennent des relations cordiales.
les comoriens doivent retenir de l’île au lagon le message fraternel de Martial Henry qui plus est, fut ministre de la santé du gouvernement comorien sous Prince Said Ibrahim. Nous devons ignorer l’inélégance et l’indécence de Mansour Kamardine qui ne représente pas cette terre d’honneur qu’est Mayotte.
L’heure est à l’urgence sanitaire et non à la petite politique politicienne.
Mohamed Moussa Al Comorya – Ne pas copier. Toute reproduction interdite –
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