La barbarie aux portes des Comores, 50 décapités au Mozambique

L’horreur et la barbarie sévissent à nos portes. Un groupe terroriste affilié à Daesh, a coupé la tête de 50 villageois dans la province de Cabo Delgado.

Cette tragédie se déroule à a peine 280 kilomètres des Comores, si cela vous parait loin, dites vous que c’est la même distance qui sépare le nord de Ngazidja au sud de Mayotte.

Depuis 2017, ce groupe terroriste a assassiné 2000 personnes et causé 300 000 déplacés. Une rébellion qui est apparue comme par enchantement, depuis que des immenses réserves d’hydrocarbures , ont été découvertes au large du Mozambique.

En Août dernier, un accord est passé entre le groupe français Total qui exploite ce gaz et le gouvernement mozambicain en vue de créer une “force opérationnelle conjointe”. Le RENAMO principal parti d’opposition, a dénoncé cet accord “cette force opérationnelle conjointe entre un État et une compagnie privée pourrait remettre en cause la souveraineté nationale” et menacer “les intérêts nationaux”.

Il y a quelques semaines je mettais en garde un frère mahorais qui s’enthousiasmait sur les opportunités qu’offrent le projet gazier mozambicain à Mayotte. Il faut savoir que depuis quelques années ont fait miroiter aux mahorais, qu’ils vont bénéficier de l’exploitation du gaz chez ce voisin. Un forum économique a été organisé en 2019 pour « Préparer l’offre mahoraise dans le projet gazier de Mozambique ».

En voulant impliquer Mayotte dans ce bourbier, les conséquences peuvent être que les terroristes seraient tentés de s’en prendre aux intérêts français dans l’archipel. Sachant la porosité de nos frontières maritimes, tous les ingrédients seraient réunis pour engendrer le chaos dans nos îles.

Le gouvernement comorien ne devrait pas sous-estimer cette menace grave. Les Comores sont le seul pays à majorité musulmane dans la sous-région, si ces terroristes s’infiltrent chez nous que Dieu nous en préserve ils peuvent trouver un terreau fertile dans la jeunesse désœuvrée.

Nous devons réorienter notre stratégie de Défense nationale désuète. La technologie nous offre la possibilité aujourd’hui d’assurer notre propre défense sans dépendre d’une grande puissance, dont les intérêts et les nôtres peuvent être divergents.

Si le gouvernement veut à tout prix investir dans la défense, il doit le faire de manière intelligente. Recruter des hommes sans équipements, est une perte de temps.

Les drones militaires sont devenus, ce que tous les experts militaires appellent des « game changer ». On l’a vu dans le Haut-Karabakh, en Libye et ailleurs. Leurs prix sont abordables environ 5 millions de dollars.

Si nous disposions ne serait ce que d’un seul drone militaire, cela nous permettrait de faire face et neutraliser toute intrusion dans nos eaux territoriales mais également nous assurer une supériorité aérienne dans le canal de Mozambique.

Un grand pas en avant dans notre souveraineté. 5 millions de dollars c’est à peine 10 % de recettes annuelles des douanes comoriennes.

Nous devons réduire la taille de notre armée et tout miser sur les équipements militaires. Un petit nombre de forces d’élite bien formés et équipés vaut mieux qu’une « armée mexicaine ».

Face à des barbares qui coupent des têtes à quelques minutes de chez nous, à vol d’oiseau, rien n’est trop cher. Le Mali était un pays pacifique comme le sont les Comores, aujourd’hui il est ravagé par les groupes armés, faute de n’avoir pas anticipé la menace.

Mohamed Moussa AlComorya



Catégories :Edito & Opinions, Infos & actu

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