
Le préfet de Mayotte, Jean-François Colombet se sert-il d’enfants français comme monnaie d’échange dans le bras de fer qui l’oppose aux autorités comoriennes?
Depuis le début de la pandémie du Covid-19, pour des raisons sanitaires, comme la plupart des pays du monde, l’Union des Comores a fermé ses frontières. Par conséquent, elle n’accueille plus ses ressortissants expulsées du territoire mahorais.
Pour faire plier le gouvernement comorien, la préfecture de Mayotte est accusée de s’adonner à un chantage à peine voilé. La France conditionnerait le rapatriement d’un groupe de Franco-comoriens à la reprise des expulsions.
Les bras de fer diplomatiques entre Paris et Moroni sont choses courantes et tout ceci serait de bonne guerre, s’il n’y avait pas au cœur de cette problématique, le sort d’enfants français bloqués aux Comores avec leurs parents.
Hier, lundi 13 juillet, à la veille de leur fête nationale, ces enfants et leurs parents se sont rassemblés devant l’ambassade de France à Moroni, pour exiger leur rapatriement.
Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas que l’on puisse conditionner le sort de citoyens français à celui de personnes en situation irrégulière à Mayotte. Rappelant que parmi eux, il n’y a que des français et des détenteurs de cartes de séjour en règle.
Une dame interrogée, devant le stade Baumer, non loin de l’ambassade, confiait qu’elle a passé la majeure partie de sa vie à Mayotte, que ses enfants sont nés là bas et que leur père est également citoyen français. Elle se demande si les autorités françaises les auraient traité ainsi, si ses enfants étaient des petits blonds aux yeux bleus.
Quelques protestataires ont été reçus au sein de la représentation diplomatique pour exposer leurs doléances. A l’extérieur, les esprits se sont échauffés. Un jeune a failli en venir aux mains avec un conseiller de l’ambassade. Une altercation qui témoigne de l’exaspération qui règne au sein des personnes bloquées aux Comores.
Mohamed Moussa « Al comorya ».
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