A l’occasion du 45ème anniversaire de l’accession à l’indépendance, l’opposition comorienne a porté sa lutte contre le gouvernement d’ Azali Assoumani, jusqu’aux portes de l’ONU à Genève.
En collaboration avec des ONG de lutte pour les droits de l’homme, les chefs de file de l’opposition en exil, tels de Maître Said Larifou et l’ancien gouverneur de Ngazidja Hassani Hamadi, ont participé à une table ronde sur la crise comorienne au Club Suisse de la Presse.
A l’exterieur, L’esplanade devant le siège des Nations Unis avait un petit air des Comores. Vêtus de leurs tenues traditionnelles d’apparat, des centaines de manifestants venant des quatre coins de la France, ont décrié ce qu’ils qualifient de dérives dictatoriales du pouvoir actuel.
La diaspora anti-Azali a démontré que le confinement n’aura eu raison ni de sa détermination, ni de sa capacité de mobilisation.
Pour ce qui est des interventions lors de la table ronde, l’ancien député Ali Mhadji et l’ancien candidat à la présidentielle de 2019 Achmet Saïd, ont tour à tour dénoncé les violations des libertés et la répression dont ils ont été victimes, qui les a poussé à l’exil.
Le seul bémol, à cet événement réussi, est le choix et la qualité des panelistes. L’un des intervenants anglophones Munir Mengal représente un centre pour « Women empowerment » l’autonomisation des femmes. Un autre qui était sur la liste officielle est Ronald Barnes du Mouvement pour la décolonisation de l’Alaska. Encore plus saugrenue, David Ali Kassar président d’un institut pour le bien-être émotionnel. « Emotional well-being institut ».
On se demande bien le rapport entre ces invités et la lutte pour la démocratie et l’état de droit aux Comores. Il semble que Lamine Dianko a qui le CNT a donné mandat de le représenter, n’a pas le carnet d’adresses qu’il faut pour ce genre de combat politique sur la scène internationale.
Mohamed Moussa « Al Comorya »
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