Le parti Juwa a convié les médias le jeudi 18 juin, à une conférence de presse aux allures de contre offensive.
Après les critiques acerbes, du secrétaire général de la CRC, Belou, les déclarations du directeur de l’ortc Mahamoud Salim Hafi et l’interview de Dhoulkamal, accablant tour à tour Ahmed Abdallah Sambi.
Ce fut le tour des loyalistes de l’ancien président, de donner la réplique. Sorti de sa longue torpeur, Juwa a déclenché une salve d’attaques verbales contre le gouvernement. Tout le monde en prend pour son grade, à commencer par le directeur de cabinet chargé de La Défense, sur qui se sont focalisés la plupart des assauts.
Dans le rôle de meneur de troupes, on retrouve le secrétaire national de la formation politique, à l’emblème solaire, Ahmed Hassan El Barwane: « On nous demande de préparer nos linceuls (Bafuta) qu’ils sachent que le mien est déjà prêt.) » s’exclame l’ancien businessman devenu politicien.
Il soutient que toutes les transactions relatives à la citoyenneté économique, ont laissé des traces écrites, auprès de la Banque Centrale et le Trésor Public: « Sambi est sans tache, kasina ntrotro » continue, un Barwane requinqué.
Visiblement son séjour en prison n’a pas entamé sa détermination et sa combativité contre le pouvoir en place. Un de ces anciens compagnons d’infortune, qui était avec lui derrière les barreaux, le Docteur Chakour, jouait le rôle de maître de cérémonie.
Les deux anciens députés de Moroni, Mohamed Msaidie et Papa Mohamed Soulé n’étaient pas en reste, dans cet effort collectif visant à laver l’honneur de leur mentor.
L’ex député de Moroni Nord, accuse le rapporteur de l’enquête parlementaire sur la citoyenneté économique, Dhoulkamal, de ne pas dire la vérité, notamment sur sa rencontre avec Albert Karaziwan, le patron de semlex la société mise en cause dans le trafic de passeport. Il se demande pourquoi Sambi est inquiété alors que Houmed Msaidie est cité dans le même rapport pour les mêmes raisons?
Pour Barwane, Dhoulkamal était en mission commandée par l’exécutif, il en veut pour preuve, sa nomination au poste d’Ambassadeur des Comores en France, qui ne serait rien d’autres qu’une récompense pour services rendus au gouvernement Azali.
L’ex député de Moroni-sud, Mohamed Msaidie, quand à lui, rappelle le principe du secret médical à ceux qui demandent le bulletin de santé de Sambi: « Une certaine personne s’est effondrée par terre en public, soit disant qu’il avait trop chaud, pourtant son dossier médical n’a pas été rendu public ». Chacun interprètera de qui il s’agit.
Plutôt dans la journée, c’était autour d’un autre ami de Sambi, Maître Fahmi Saïd Ibrahim, de le défendre dans une interview très argumentée juridiquement, qu’il a accordé à La Gazette des Comores et Comores-infos.
L’ancien ministre, a tenu à préciser qu’il ne s’exprimait pas en tant que politicien puisqu’il est membre de Juwa et n’a pas vocation à parler au nom du parti, mais qu’il donnait son point de vue en tant qu’avocat.
Toutes ces sorties médiatiques, des pros et anti Sambi, interviennent alors que l’avocat de ce dernier, Maître Ahamada Mahamoudou a saisie la section judiciaire de la Cour Suprême et que celle-ci rendra son verdict Samedi 20 juin.
Mohamed Moussa « Al Comorya »
Catégories :Infos & actu, Siasa
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