Sounhadj, le franc-tireur de Beit Salam contre la tournante 2021 à Anjouan

Les Frappes chirurgicales du Docteur Sounhadj.

Ces derniers temps le secrétaire général de la présidence, Sounhadj Attoumane monte régulièrement au créneau devant la presse ou sur Twitter, pour défendre le gouvernement et lancer des assauts contre ceux qui réclament la tournante 2021 à Anjouan.

Le natif de Bimbini, qui se faisait discret ces derniers mois, multiplie les déclarations tonitruantes. Récemment dans une série de tweets, il a pris pour cible les politiciens qui militent pour la présidence tournante qui en 2021, doit revenir à son île natale, si l’on se réfère à la constitution de 2009 :

Le Toubib de formation, n’en est pas à son premier coup d’éclat contre la tournante Anjouanaise. Il avait déjà ouvert les hostilités la semaine dernière, le mercredi 27 mai, lors d’une conférence de presse à Anjouan. S’aventurant dans une comparaison pour le moins osée avec l’Allemagne, il avait justifié la longévité recherchée d’Azali Assoumani au pouvoir, en se référant à celle de la Chancelière germanique Angela Merkel.

Celui qui fut un temps, Ministre de la santé du Président Sambi et ancien secrétaire général Adjoint du parti Juwa, il se déclare toujours membre de « Juwa tendance démocratique » semble vouloir devenir le fer de lance de la campagne pour discréditer auprès de la population Anjouanaise, la présidence tournante en 2021.

Franc parleur et franc tireur, il n’hésite pas à monter au front pour prouver sa loyauté à Azali Assoumani, quitte à s’attirer les foudres de ses anciens compagnons de route de l’époque Sambi. En 2017, Il avait remué ciel et terre, pour maintenir l’alliance CRC-JUWA.

Le rêve de Sounhadj était de devenir gouverneur d’Anjouan. Il a exercé en 2012, le poste de directeur de cabinet du gouvernorat de Ndzuani, sous la houlette d’un autre transfuge du Sambisme, Anissi Chamsidinne. Malheureusement pour lui, il s’est toujours fait damer le pion pour occuper ce siège. Il n’a jamais eu les faveurs des faiseurs de rois. Sambi avait jeté son dévolu sur Salami, tandis qu’Azali lui a préféré Anissi.

Sur ce choix, Sounhadj n’a pas hésité à lancer quelques piques contre le gouverneur actuel qui a affirmé que son bilan et celui du gouvernement. Il estime qu’il était plus à même d’être à la tête de l’administration insulaire car la nouvelle architecture constitutionnelle exige des technocrates et non des politiciens au sein des gouvernorats.

L’homme se dit mué par un patriotisme sans faille, répétant à qui veut l’entendre qu’il a la possibilité d’aller exercer dans le privé ou en France d’où il est diplômé, mais qu’il a préféré venir servir son pays. Ses détracteurs l’accusent de n’être que la caution Anjouanaise de Beit Salam.

Ses adversaires politiques ne voient en lui qu’un calculateur, capable des pires trahisons pourvu qu’elles lui permettent d’atteindre son but. Une chose est certaine Sounhadj n’épargne personne, pas même le gouvernement dont il fait partie. On se souvient de ses critiques l’année dernière, sur le bilan « mitigé » de l’équipe gouvernementale.

Mohamed Moussa « Al Comorya ».



Catégories :Edito & Opinions, Infos & actu, Siasa

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