Les Comores face au covid-19: Entre inquiétudes et espoirs

« 11 cas pour un petit pays comme le nôtre, c’est énorme » dixit la Ministre de la santé dans un rare moment de lucidité.

Beaucoup d’informations sur la crise sanitaire, ont été données, aujourd’hui lors d’une conférence de presse qui réunissait le ministère de la santé, la coordination nationale de la lutte contre le Covid-19 et le comité scientifique.

La situation à Samba Nkuni, était au cœur des discussions. Cet hôpital est devenu le centre névralgique de la guerre contre le coronavirus.

Selon le comité scientifique, 30 personnes, toutes maladies confondues, y ont été admises depuis le début de la crise. Cinq parmi elles, ont malheureusement perdu la vie, dont un mort du covid-19.

Des guérisons qui redonnent espoir

Il ne resterait que 16 patients dont 13 sont totalement guéris mais doivent être placés sous surveillance pendant 14 jours. Le gouvernement n’a pas encore trouvé le lieu adéquat pour les accueillir.

Parmis les 11 cas de coronavirus, 2 sont déjà guéris. Pour obtenir ces résultats très encourageants, au risque de décevoir les comoriens de la cité phocéenne, le comité scientifique n’utilise pas la fameuse hydroxychloroquine chère au marseillais Docteur Raoult.

Pour le traitement, ils emploient l’artequick deux comprimés durant trois jours, de l’Azithromycine et de la C3G.

Ceux qui sont guéris doivent attendre 14 jours et ensuite passer deux tests PCR en 72 heures. Si les deux sont négatifs alors ils pourront rentrer chez eux.

Malaise du corps médical

Les autorités nient le fait que des membres du personnel médical soit contaminés. Elles rejettent également d’un revers de la main les informations selon lesquelles hôpitaux sont sous-équipés pour faire face.

Pourtant le malaise est réel au sein du corps médical, beaucoup traînent des pieds, certains se font porter pâle, tandis que d’autres parlent de droit de retrait, à tel point que le directeur de l’hôpital El Maarouf, Nicolas Moussa Mmadi a signé une note de service indiquant que

« Tout arrêt de travail, collectif ou individuel, susceptible de porter atteinte à la continuité du service public hospitalier ou de nuire aux patients, donnera lieu à des sanctions ».

Le gouvernement aurait tort de s’aliéner les soldats qui montent au front pour mener cette guerre sanitaire, malgré le manque de moyens.

On encourage et motive les médecins et aide-soignants, non par des menaces mais en leur offrant des primes et des augmentations de salaires.

S’il y a de l’argent pour les per diem, il y en a sûrement aussi pour les équipes médiales de Samba, Fomboni et Bambao, dévouées a sauver des vies humaines.



Catégories :Edito & Opinions, Infos & actu

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