On dit qu’à quelque chose malheur est bon. Cette pandémie qui paralyse la planète, nous donne l’occasion de réfléchir et réinventer Les Comores de Demain. Le coronavirus est venu nous rappeler l’importance d’avoir un système de santé robuste. Il nous a permis de prendre conscience de notre dépendance à outrance envers les importations et l’absence de production locale.
Le covid-19 nous pousse à comprendre qu’un autre mode de fonctionnement de notre pays est non seulement envisageable mais indispensable.
Le président Saïd Mohamed Cheikh reprochait dans un discours devenu célèbre aux partis politiques de son époque, de ne se concentrer que sur la politique politicienne, et de ne jamais parler de travail et de développement, ni jamais dire aux Comoriens « namsome, namfanye hazi, namlime, eshelee saa Bushini idjo ubalwa ».
Ces paroles dignes d’une prophétie, raisonnent plus que jamais aujourd’hui.
Le monde ne sera plus le même. Un retour à la normale est très peu probable. Fini la mondialisation, nous assisterons au retour de l’égoïsme national.
Nous ne sommes qu’au début d’une série de crises en cascade, qui obligera chaque pays riche à se recentrer sur lui-même. En seulement deux semaines les États-Unis ont perdu 10 millions d’emplois. La France est officiellement en récession.
Les pays du tiers-monde comme le nôtre, qui se complaisaient à ne compter que sur l’aide publique au développement, apprendront à leurs dépens, que miser sur la générosité des autres n’est pas une stratégie économique.
Dans les Comores post-Covid l’accent doit être mis sur le système sanitaire. Pas de colloque ni de séminaire, mais des équipements, encore des équipements et toujours plus d’équipements médicaux . L’ouverture d’une faculté de Médecine doit devenir une priorité.
Le secteur privé doit prendre les devants et faire des propositions visant à ce qu’une production locale remplace petit à petit les marchandises importées. Il est inconcevable, à titre d’exemple, que ni le gouvernement ni le patronat, personne n’ait la capacité de se lancer dans l’élevage de volailles et que nous soyons obligés d’importer des mabawa du Brésil.
Un consensus national doit émerger sur l’impérieuse nécessité d’un vaste programme de production nationale.
Tous les pays du monde feront tourner la planche à billet pour financer la reconstruction de leur économie.
C’est en pareille circonstance, que l’on comprend l’urgence d’accéder à notre souveraineté monétaire, que j’appelle de mes vœux depuis un bon moment.
Il est du devoir de tout un chacun de commencer a réfléchir à l’ Après-Coronavirus de notre chère patrie.
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