Communales 2020 à Moroni : Échos de campagne

La bataille pour l’hôtel de ville de Undroni a démarré sur les chapeaux de roue. Aussitôt la campagne ouverte les candidats en lice pour la mairie de la capitale multiplient les réunions et les points presse.

Après les déclarations tonitruantes de l’ancien député Abdoulfatah tête de la liste « Moroni pour tous » qui avait mis en garde le ministre de l’intérieur Mohamed Daoud Kiki, son ancien ami devenu adversaire, contre toute fraude. Fatah a affirmé que si certains dirigent la police, lui, il a l’armée de son côté car son supérieur c’est Belou.

Des propos affligeants, comme si cette élection était un concours pour savoir qui a les plus gros muscles.

Ce dimanche 16 février c’était autour de la liste Moroni Djidzima de faire son entrée en scène, lors de l’ouverture de son QG de campagne.

Ce premier meeting fut l’occasion pour la fille de feu Salimamoud, de faire ses premiers pas en politique. Faouziat Mahamoud a prononcé un discours très réussi. Alors que ses homologues masculins sont dans les guerres d’égos. Elle a axé son discours sur l’urgence de reconstruire, viabiliser et fluidifier Moroni.

Elle a insisté sur la représentativité du conseil communal qui doit refléter tous les quartiers et toutes les origines vivant à Moroni. Elle a évoqué un Moroni égalitaire ayant des structures scolaires, culturelles et ludiques pour les enfants et la jeunesse.

Elle a abordé également, chose rare pour être soulignée, la question écologique, parlant même de création de parc.

La liste Moroni Djidzima a pour tête Mohamed Abdallah. On y retrouve l’entrepreneur Daoud Halifa. Chose étonnante, y figure aussi Amir « Kiwane » membre de l’équipe sortante de la mairie et qui est réputé proche de Kiki.

Malgré l’absence de l’opposition l’élection Communale dans la capitale ravive les tensions politiques. Plutôt que de s’enfermer dans un combat de coqs, une rivalité Kiki vs Fatah, la liste Moroni pour Tous, devrait axer sa campagne sur des thématiques et confronter leur programme avec celui de Moroni Djidzima. Cela permettra un débat d’idées intéressant et bénéfique pour la capitale.

Mais tous ces efforts de campagne seront vains, si les chefs de quartiers désignés par le ministère de l’intérieur, participent au choix du maire. Car ce ne sera pas celui qui aura obtenu le plus de voix auprès des électeurs qui gagnera, mais celui qui aura le soutien des chefs de quartiers non élus. Un véritable déni de démocratie.



Catégories :Infos & actu, Siasa

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