Nathalie Yamb a apporté son soutien à la diaspora Comorienne dans sa lutte pour un état de droit aux Comores. Nouvelle figure de proue du combat contre la FranceAfrique, elle est devenue une icone pour la jeunesse qui se bat contre le néo-colonialisme en Afrique Francophone.

A l’invitation de Mabedja qui se définit comme « un mouvement citoyen engagé pour la défense du peuple Comorien », Nathalie Yamb était la tête d’affiche de la conférence sur le thème de l’éveil panafricain, qui s’est tenue à Paris, samedi 1 février 2020. Elle a insisté sur l’unité et la convergence des luttes Africaines: « Il faut passer un message aux décideurs Européens et Français. Quand vous parlez de l’Afrique, vous ne parlez pas de microparticules que vous pouvez éparpiller. Si vous en touchez un, vous nous touchez tous. »
Nathalie Yamb milite pour des causes qui ont un échos favorable auprès des jeunes Comoriens conscientisés. Elle prône la souveraineté monétaire et la sortie de la zone franc, dont l’archipel des Comores est membre, depuis l’accord de coopération monétaire entre la République française et la République fédérale islamique des Comores du 23 novembre 1979.
Elle vilipende les accords de défense qu’elle qualifie de « bidon » et de « prétexte » pour maintenir les dictateurs à la tête des Etats Africains. Là encore, les Comores sont concernées puisque le 27 septembre 2010 les gouvernements Français et Comoriens ont signé un nouvel accord instituant un partenariat de défense entre les deux pays.
Lors de cette conférence, le brillant juriste Comorien, Mohamed Rafsandjani a démontré de façon méthodique, le travail de sape engagé ces deux dernières années, par le gouvernement d’Azali Assoumani contre les institutions de la République et les acquis démocratiques. Il a rappelé que les Comores faisaient figure de bon élève du continent Africain, avec quatre alternances de pouvoir démocratiques et pacifiques. Aujourd’hui nous parlons de dictature. Quelle régression!
Toute cette marche à reculons, se déroule avec la bénédiction de Paris, puisque Azali Assoumani a le soutien plein et entier de La France, qui lui a déroulé le tapis rouge, octroyé 150 millions d’euros d’aides financières et envoyé des coopérants dans le domaine sécuritaire et militaire, pour mieux consolider son régime autoritaire, bafouant les droits de l’homme.
En marge du dernier sommet de l’OTAN, Macron avait dénoncé le sentiment anti-français qui se propage en Afrique. Les chancelleries occidentales doivent comprendre que l’opinion publique Africaine en général et Comorienne en particulier n’est plus dupe. Le temps où elles pouvaient maintenir au pouvoir des dirigeants impopulaires, contre la volonté des citoyens, est révolu.
Nathalie Yamb dérange les dirigeants Africains à la botte de l’Occident. Elle a été expulsée manu militari de Cote d’Ivoire par le pouvoir d’Alassane Ouattara, après avoir fustigé les pratiques nauséabondes de la France en Afrique, lors du sommet de Sotchi en Russie.
Ses détracteurs disent qu’elle souhaite remplacer la FranceAfrique par un autre impérialisme Russie-Afrique. Mais pour la grande majorité de la nouvelle génération du continent, elle est un bol d’air frais dans le combat contre les pseudo-indépendances et pour la liberté et la dignité des Africains.
Après la conférence elle a publié un message sur les réseaux sociaux remerciant la diaspora Comorienne et qui se conclut ainsi :
« Je le dis et je le répète: l’année 2020 doit être celle de la convergence des luttes de la diaspora. Si un pays arrive à se libérer des griffes de la France-à-fric, c’est tout l’édifice spoliateur qui s’écroule. «
Catégories :Infos & actu, Siasa
Votre commentaire