La première journée de grève, à l’appel du collectif syndical regroupant la nouvelle opaco, la synaco, le modec et d’autres,  est une réussite totale. 
Des grands magasins  jusqu’aux petites vendeurs à la sauvette, en passant par les pharmacies et les station-services, le mot d’ordre a été suivi. 

La réquisition ordonnée par les autorités n’a pas eu l’effet escompté. Les commerçants n’ont pas cédé aux intimidations. Même l’arrestation de Keldi, patron des supermarchés Mag market n’a pas entaché leurs déterminations. Le gouvernement se rend compte que l’usage de la force a ses limites et qu’il y a des sujets que l’on ne peut pas résoudre par la contrainte. Ce n’est pas parce qu’on a le meilleur marteau que l’on doit voir chaque problème comme un clou. 

Le mouvement social doit se poursuivre sur trois jours, mais d’ores et déjà, le front syndical se fissure. Si la synaco et la nouvelle Opaco de Mahamoud CBE tiennent bon. Le Modec a entamé des négociations avec le ministère des finances, ce matin, et s’estime satisfait. Par la voix de Farahate Mahamoud, le mouvement des entreprises Comoriennes appelle à la réouverture des portes demain. 

Cette organisation patronale est réputée proche du pouvoir. Shemir Kamoula, membre influent, n’a jamais caché  sa proximité et son soutien à Azali Assoumani. Plusieurs entrepreneurs critiquent la position du Modec, qui semble privilégier les intérêts personnels de quelques uns de ses membres, aux détriments de l’intérêt général du secteur privé Comorien. 

Reste à savoir, si le modec, qui est principalement composé de grands patrons, sera eassez audible auprès des petits commerçants pour jouer les trouble-fêtes dans les deux jours de grève qui suivent.

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