Azali Assoumani et Anissi Chamsidine se sont interpellés mutuellement, lors d’une cérémonie de présentation des résultats obtenus lors de la conférence des partenaires. Si l’échange était cordial et le ton amical, cela ne suffit plus à cacher les divergences de plus en plus marquées entre les deux hommes. 

Privé de ses compétences, le gouverneur d’Anjouan se sent dépossédé de ses fonctions  et se plaint de la lenteur dans la mise en oeuvre de la nouvelle loi fondamentale: 
« Nous vous implorons de vous pencher sur la mise en place de la nouvelle constitution. Car, plus de sept mois après, les entités insulaires ne fonctionnement toujours pas correctement. il  y a des incompréhensions autour de la nouvelle constitution. Or nous croyons que chacun doit s’occuper de son champs de compétence, c’est ce qui permettra a vos efforts de porter des résultats ». 

Azali Assoumani semble avoir moyennement apprécié la remarque. Son sang n’a fait qu’un tour. Visiblement excédé, il a recardé Anissi, dès les premières minutes de son discours: « Tu débordes souvent ces derniers temps, mais je te pardonne. Je te comprend. Tu es la seule administration présente à Anjouan. C’est pour cela que tout le monde vient se plaindre chez toi. Farouata personne ne va la voir, car l’administration existe (à Ngazidja).

Rappelons que la nouvelle constitution dispose que les Comores sont un état unitaire, contrairement à l’ancienne qui avait tous les attributs d’un système fédéral avec des îles disposant d’une autonomie politique et administrative. Avec la nouvelle constitution les entités insulaires n’ont plus qu’une autonomie de gestion similaire à celle des communes.

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